La disparition progressive des femmes médecins est à mettre en relation avec les interdictions ecclésiastiques, mais aussi avec la professionnalisation progressive de la médecine et avec la création d’institutions de plus en plus strictes.
Alors qu’encore peu de médecins se déplacent au domicile des patients pour les soigner, une clinique privée de Sherbrooke a commencé à offrir ce service à la population.
Un urologue a écopé de deux mois de radiation pour avoir omis de faire un suivi après une vasectomie ratée sur un patient, dont la femme est finalement tombée enceinte.
«J’ai travaillé très fort. Nous travaillons tous très fort… Mais, on ne peut pas que travailler. C’est impossible. On n’est pas des machines! Ça n’a pas de bon sens. Un visa pour l’épuisement professionnel...»
En privilégiant l’immigration temporaire comme voie d’obtention de la résidence permanente, le gouvernement ralentit l’intégration de ces professionnels qui pourraient contribuer à pallier la pénurie de main-d’œuvre dans le système de santé.
Ils auraient pu choisir n’importe quel métier au monde, mais comme leur père ou leur mère, ils ont opté pour la médecine et la pharmacie. Certains exercent même avec leur(s) parent(s) ou en couple. Témoignages.
La Dre Claire Nantel doit prendre sa retraite d’ici le printemps prochain. Une perspective que l’omnipraticienne redoute: «Ce n’est pas juste une profession, c’est ma passion. Je vais devoir m’en trouver une autre.»