Déontologie / droit

S'il a pleinement reconnu ses torts, le Conseil de discipline de l’Ordre des pharmaciens du Québec lui a rappelé que la vigilance ne doit souffrir d'aucune baisse d’attention.

Après avoir plaidé coupable à 21 chefs d’infraction liés à des falsifications d’ordonnances, des réclamations frauduleuses et l’entrave à l’enquête disciplinaire, le pharmacien Mikael Duval est radié pendant douze mois par le conseil de discipline de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ).

La curiosité est un vilain défaut. Surtout quand elle pousse une pharmacienne à fouiller des centaines de fois dans le DSQ pour se renseigner sur ses partenaires amoureux.

Après la fronde contre le président du CMQ, la présidente du Conseil interprofessionnel du Québec, Danielle Boué, appelle à replacer le débat sur un terrain institutionnel: celui de l’indépendance des ordres et de la confiance du public.

Une décision récente du Conseil de discipline de l’Ordre des pharmaciens du Québec nous permet de souligner quelques aspects très intéressants de la discipline professionnelle en matière de sanction.

Deux épisodes récents ont ramené le système professionnel québécois sous les projecteurs, indique Manon Lambert. «Deux situations distinctes, un même fil conducteur: la difficulté croissante de maintenir un dialogue de confiance entre les professionnels et leur régulateur.»

Injoignable, le patient a fait un mauvais usage d'une solution d’acide trichloroacétique pour traiter ses condylomes ano-génitaux. Le Conseil de discipline reproche à la pharmacienne de ne pas lui avoir parlé directement.

Membre du Conseil de discipline de l’ODNQ depuis bientôt trois ans, Hugues Vaillancourt plaide pour davantage de transparence et de formation quant à la mécanique du processus disciplinaire et à ses enjeux pour les professionnels.