Traitements non invasifs pour les lombalgies aiguës, subaiguës et chroniques

La lombalgie est l'un des motifs les plus fréquents de consultation médicale. Environ un quart des adultes américains déclarent avoir souffert de douleurs lombaires pendant au moins un jour au cours des trois derniers mois. Par définition, la lombalgie aiguë dure moins de quatre semaines, la lombalgie subaiguë dure de quatre à douze semaines et la lombalgie chronique dure plus de douze semaines. La lombalgie radiculaire se traduit par des douleurs, des paresthésies et/ou des faiblesses au niveau des membres inférieurs et est causée par un blocage des racines nerveuses.Les épisodes de lombalgie aigüe sont intermittents et se résolvent d’eux-mêmes pour la plupart des patients. Pour ceux qui consultent un médecin, le mal de dos et l'incapacité (ainsi que le retour au travail) s'améliorent généralement rapidement au cours du premier mois. Cependant, jusqu'à un tiers des patients souffrent de douleurs dorsales persistantes d'une intensité au moins modérée un an après un épisode aigu, et 20% d'entre eux signalent des limitations substantielles de leurs activités. Plusieurs options thérapeutiques non invasives sont disponibles pour les lombalgies radiculaires et non radiculaires, y compris des interventions pharmacologiques et non pharmacologiques.À lire aussi: Comment faire face aux douleurs lombaires persistantes?Pour aider les prestataires de soins de santé à prendre en charge les adultes souffrant de lombalgie, l'American College of Physicians (ACP) a mis à jour en 2017 son guide de traitement basé sur l'efficacité, l'efficacité comparative et la sécurité des traitements pharmacologiques et non pharmacologiques non invasifs pour les lombalgies aiguës ( 12 semaines) dans le cadre des soins primaires. Les lignes directrices ne traitent pas des thérapies pharmacologiques topiques ni des thérapies par injection épidurale.Les lignes directrices de 2017 aborde les points suivants:Les avantages et les avantages comparatifs des thérapies pharmacologiques dans la lombalgie aiguë ou subaiguë, y compris l'acétaminophène, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les relaxants des muscles squelettiques et les corticostéroïdes systémiques.Les avantages et les avantages comparatifs des traitements pharmacologiques de la lombalgie chronique, y compris les AINS, les opioïdes, les relaxants des muscles squelettiques, les benzodiazépines et les antidépresseurs.Les avantages et les avantages comparatifs des traitements pharmacologiques de la lombalgie radiculaire, y compris les benzodiazépines et les corticostéroïdes systémiques.Les effets néfastes des thérapies pharmacologiques.Les avantages comparatifs des thérapies non pharmacologiques dans la lombalgie aiguë ou subaiguë, y compris l'exercice, l'acupuncture, le massage, la manipulation vertébrale, la chaleur superficielle, la thérapie au laser à faible niveau et les supports lombaires.Les avantages comparatifs des thérapies non pharmacologiques dans la lombalgie chronique, y compris l'exercice, l'exercice de contrôle moteur, les pilates, le tai-chi, le yoga et plusieurs autres.Les avantages comparatifs des thérapies non pharmacologiques dans la lombalgie radiculaire.Les effets néfastes des thérapies non pharmacologiques.Résumé des changements par rapport à la ligne directrice ACP 2007 sur la lombalgie:La ligne directrice de 2007 concluait que l'acétaminophène était efficace pour la lombalgie aiguë, sur la base de preuves indirectes provenant d'essais sur l'acétaminophène pour d'autres conditions et d'essais sur l'acétaminophène par rapport à d'autres analgésiques. Cependant, la mise à jour inclut un essai randomisé contrôlé contre placebo chez des patients souffrant de lombalgie qui n'a pas montré de différence d'efficacité entre l'acétaminophène et le placebo (preuves de faible qualité).Contrairement à la ligne directrice de 2007, les preuves actuelles de qualité modérée montrent que les antidépresseurs tricycliques ne sont pas efficaces contre la lombalgie chronique par rapport à un placebo.La duloxétine et la prégabaline sont des traitements pharmacologiques supplémentaires abordés dans la ligne directrice de 2017.De nombreuses conclusions sur les interventions non pharmacologiques sont similaires entre les lignes directrices 2007 et 2017. Les modalités supplémentaires évaluées (avec au moins des preuves de faible qualité) comprennent la réduction du stress basée sur la pleine conscience, l'exercice de contrôle moteur, le taping et le tai-chi.Les preuves supplémentaires ou les changements dans la ligne directrice 2017 comprennent que la chaleur superficielle est plus efficace pour la lombalgie aiguë ou subaiguë (preuves de qualité modérée) et que ni les ultrasons ni la stimulation nerveuse électrique transcutanée ne sont efficaces par rapport aux contrôles (preuves de faible qualité).Recommandations de la ligne directrice ACP 2017 sur le mal de dos:Lombalgie aiguë ou subaiguë Étant donné que la plupart des patients s'améliorent avec le temps quel que soit le traitement, les cliniciens et les patients devraient choisir un traitement non pharmacologique avec chaleur superficielle (preuves de qualité modérée), massage, acupuncture ou manipulation vertébrale (preuves de faible qualité). Si un traitement pharmacologique est souhaité, les cliniciens et les patients doivent choisir des AINS ou des relaxants musculaires squelettiques (preuves de qualité modérée). (Recommandation forte)Lombalgie chronique Les cliniciens et les patients doivent d'abord choisir un traitement non pharmacologique par l'exercice, la rééducation multidisciplinaire, l'acupuncture, la réduction du stress basée sur la pleine conscience (preuves de qualité modérée), le tai-chi, le yoga, l'exercice de contrôle moteur, la relaxation progressive, le biofeedback électromyographique, la thérapie au laser de bas niveau, la thérapie opérante, la thérapie cognitivo-comportementale ou la manipulation vertébrale (preuves de faible qualité). (Recommandation forte)Lombalgie chronique Chez les patients dont la réponse à la thérapie non pharmacologique est insuffisante, les cliniciens et les patients doivent envisager un traitement pharmacologique par AINS en première intention, ou par tramadol ou duloxétine en deuxième intention. Les cliniciens ne doivent considérer les opioïdes comme une option que pour les patients qui n'ont pas réussi les traitements mentionnés précédemment et seulement si les bénéfices potentiels l'emportent sur les risques pour les patients individuels, et après une discussion des risques connus et des bénéfices réalistes avec chaque patient. (Recommandation faible, preuves de qualité moyenne) Les auteurs de la ligne directrice soulignent que les preuves sont actuellement insuffisantes ou manquantes pour déterminer les traitements de la lombalgie radiculaire.Référence: Qaseem A, Wilt TJ, McLean RM, et coll. Clinical Guidelines Committee of the American College of Physicians. Noninvasive treatments for acute, subacute, and chronic low back pain: a clinical practice guideline from the American College of Physicians. Ann Intern Med 2017;166(7). (consulté le 30 décembre 2024).

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