Sémaglutide vs. liraglutide: une étude compare la perte de poids après un an

Dans la pratique clinique, on ne dispose que de données limitées sur la perte de poids à long terme obtenue avec le sémaglutide ou le liraglutide chez les patients atteints de diabète de type 2 (DT2) ou d'obésité. Pour approfondir cette question, des chercheurs américains ont voulu documenter la perte de poids associée au sémaglutide ou au liraglutide en injection sous-cutanée et à identifier les facteurs associés à une réduction de poids de 10% ou plus au bout d'un an.Publiée dans le JAMA Network, cette étude de cohorte rétrospective s'est appuyée sur les dossiers médicaux électroniques d'un grand système de santé intégré dans l'Ohio et en Floride. Les participants étaient des adultes dont l'indice de masse corporelle (IMC) était d'au moins 30 et ayant débuté un traitement par sémaglutide ou liraglutide pour le DT2 ou l'obésité sur une période de sept ans. Les principaux résultats étaient le pourcentage de changement de poids et une réduction de poids ≥ 10% à un an.Les résultats sont les suivants:L'étude a inclus 3389 patients (âge moyen, 50,4 ans; 54,7% de femmes). Sur les 3389 patients, 1341 ont reçu du sémaglutide pour le DT2; 1444 ont reçu du liraglutide pour le DT2; 227 ont reçu du liraglutide pour l'obésité; et 377 ont reçu du sémaglutide pour l'obésité. Le pourcentage moyen de variation de poids à un an était de -5,1% avec le sémaglutide contre -2,2% avec le liraglutide (p < 0,001).Le pourcentage moyen de changement de poids à un an était de -3,2% pour les patients atteints de DT2 contre -5,9% pour les patients atteints d'obésité (p < 0,001).Le pourcentage moyen de changement de poids à un an était de -5,5% chez les patients ayant une couverture médicamenteuse persistante (c'est-à-dire une absence cumulative de moins de 90 jours) contre -2,8% chez les patients ayant une couverture médicamenteuse de 90 à 275 jours et -1,8% chez les patients ayant une couverture médicamenteuse de moins de 90 jours (p < 0,001). Dans l'ensemble, 141 patients (37,4%) recevant le sémaglutide pour l'obésité ont obtenu une réduction du poids corporel ≥ 10%, contre 223 (16,6%) des patients recevant le sémaglutide pour le DT2. En revanche, 33 (14,5%) des patients recevant le liraglutide pour l'obésité et 134 (9,3%) des patients recevant le liraglutide pour le DT2 ont obtenu une réduction de poids corporel ≥ 10%.Un dosage élevé du médicament par rapport à un dosage faible (rapport de cotes ajusté [RCA], 1,58 [IC à 95%, 1,11-2,25]) et le sexe féminin (RCA, 1,57 [IC à 95%, 1,27-1,94]) ont été associés à l'obtention d'une réduction de poids de 10% ou plus après un an. Les auteurs concluent que la réduction de poids à un an diffère selon le médicament, la posologie, l'indication du traitement, la couverture continue du médicament et le sexe du patient.Selon eux, certains facteurs peuvent expliquer l’interruption de ces traitements, comme leur coûts élevés, les problèmes liés à la couverture d'assurance, les pénuries de cette classe de médicaments, les effets indésirables associés et la réduction de poids qui ne correspondrait pas aux attentes du patient. Les chercheurs indiquent que les futures recherches devraient se concentrer sur l'identification des raisons pouvant expliquer l’arrêt de ces médicaments, ainsi que sur les interventions visant à améliorer l'observance thérapeutique à long terme.

Sémaglutide vs. liraglutide: une étude compare la perte de poids après un an

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