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«La dépression indique que quelque chose qui ne marche pas doit être changé. En médicamentant, on dit exactement le contraire: prenez vos pilules et continuez comme avant, ne changez rien», affirme le sociologue Marcelo Otero.

«Les médecins de famille viennent d’obtenir 60 millions pour s’informatiser. Une aide à l’informatisation vu par beaucoup d'autres travailleurs comme un privilège pur et simple. C’est que si vous êtes pharmacien, notaire ou avocat, impossible de bénéficier d'un tel avantage.»

«Les médecins sont coincés dans une mécanique trop bien huilée: un diagnostic préformalisé très facile à manier qui entraîne, comme traitement quasi automatique, un médicament. Médicament que d’ailleurs, bien souvent, le patient réclame de lui-même», affirme le sociologue Marcelo Otero.

Le niveau primaire de surmédicalisation: l’agir… (2e partie de trois)

À l’heure où l'on parle de céder des actes médicaux aux infirmières, il serait intéressant de bien baliser le processus afin d'éviter aux patients des situations contraignantes, voire délicates.

Il y a quelques mois, la Direction de santé publique de Montréal a dévoilé un cadre de référence pour préciser la place du pharmacien d’officine dans les activités de prévention d’une communauté. Or, les interventions de santé publique ne s’inscrivent pas de façon naturelle dans l’organisation du travail d’une pharmacie communautaire.

«On pense généralement que la démarche scientifique nous protège des théories farfelues et que le contrôle des variables, dont une est rigoureusement quantifiée, permet d’offrir de bonnes bases pour décrire le monde réel. Pourtant, saviez-vous que l’intention du chercheur peut, inconsciemment, influer sur le processus de sélection des sujets?»