Ne soyons pas irresponsables
Je m’excuse à l’avance de devoir vous rappeler de désagréables souvenirs, mais pour les fins de l’exercice, faites comme moi et fermez les yeux. Replongez-vous en septembre ou octobre 2022, lorsque nous étions les deux pieds dans une grave pénurie d’acétaminophène et de préparations commerciales pour nourrissons, le tout alors que la pandémie faisait encore rage. Au téléphone et au comptoir de l’officine, les appels et les pressions de la part de la clientèle se multipliaient: «On veut de l’acétaminophène, notre enfant fait de la fièvre, quelles sont nos options? Il ne reste plus de préparation commerciale pour nourrissons, que faire, monsieur le pharmacien?» Entre deux paniers rouges, trois conseils téléphoniques et un prescripteur sur la ligne, vous cherchiez rapidement la meilleure solution pour mieux servir votre patient. On vous demandait presque de faire de la magie, alors que vous n’avez qu’un diplôme de pharmacie, et aucune compétence de prestidigitateur.