Merci !

Dans les cours de journalisme offerts à l’université à une certaine époque (cours que je n’ai pas suivis, mon parcours universitaire s’étant plutôt illustré dans la science politique, mais dont j’ai quand même appris les fondements), on insistait beaucoup sur un concept : l’ami lecteur.Toujours avoir en tête l’ami lecteur. Il est, lorsque vous êtes journaliste, votre véritable patron. Alors, toujours laisser l’ami lecteur habiter votre esprit, penser à son bien-être, à ses besoins, à son plaisir, mais aussi ne pas sous-estimer sa capacité à recevoir de l’information qui l’interpellera.Surtout, ne jamais tenir l’ami lecteur pour acquis... et pour un idiot. Cela dit, parmi tous les amis lecteurs que j’ai eus comme professionnel de l’information en plus de 20 ans, ceux de Profession Santé auront été à la fois les plus érudits, les plus savants et surtout les plus exigeants.D’ordinaire, les journalistes en connaissent davantage que l’ensemble de leur auditoire sur les sujets auxquels ils sont affectés. Quelques personnes peuvent être bien plus connaissantes sur un sujet donné que le journaliste lui-même, mais, de manière générale, le journaliste peut se sentir confiant que son public apprendra quelque chose de ses écrits, de ses reportages, de ses chroniques ou de ses éditoriaux.Ce n’est pas le cas avec vous. À moins de détenir un quelconque postdoctorat dans une discipline liée au monde médical, suivi d’un fellow, et d’avoir une pratique soutenue (et encore !), cette garantie, ici, est impossible. Ce qui fait que vous avoir comme amis lecteurs est une expérience de haute voltige, à la fois puissante et motivante, voire grisante.Ceux parmi vous qui m’ont fait l’honneur d’échanger avec moi dans le cadre d’une entrevue en personne ou de conversations plus informelles, en personne, au téléphone ou de façon épistolaire, sinon par de simples échanges sur Twitter, vous n’avez pas idée à quel point chacune des secondes consacrées à ces moments ont été enrichissantes et appréciées.Car vous êtes peut-être des savants, mais vos professions sont aussi des métiers de cœur. Je ne dis pas que les scientifiques n’ont pas de cœur, mais il en demeure pas moins que, même en y ajoutant la poésie des poussières d’étoiles, jamais un astrophysicien ne sera aussi près de son prochain que vous l’êtes.Si je me fais si flagorneur à votre égard, c’est pour vous témoigner mon appréciation alors que je m’apprête à boucler ma dernière édition de Profession Santé. Après quatre ans à piloter ce que j’aime qualifier de meilleure publication professionnelle de langue française, d’autres cieux se sont ouverts à moi, de nouvelles aventures se sont présentées sur mon chemin.Votre accueil au sein de la communauté de la santé aura été un immense privilège dont je me sentirai honoré pour toujours. Un privilège qui a pris encore plus de sens au cours de cette dernière année d’anthologie pour tous, pendant laquelle j’espère avoir pu vous accompagner et vous apporter modestement quelque chose d’utile.Profession Santé demeure entre de bonnes mains avec Christian Leduc à la rédaction en chef et Anne Hébert à la rédaction en chef adjointe qui cumulent, dans la couverture médicale et pharmaceutique, une expérience riche. Et en prime, ils sont affables et de bonne compagnie; vous aurez plaisir à échanger avec eux. Avec ce duo, j’ai l’intime conviction que Profession Santé connaîtra une période faste.Comme je poursuis ma route sur la planète média, il y a de fortes probabilités que nous nous retrouverons un jour. Mais d’ici là, sachez que tout ce que j’ai appris à vos côtés, chers amis lecteurs de Profession Santé, constitue un formidable patrimoine qui me servira durant toute ma vie.Je ne suis pas très doué pour les au revoir, alors, je vais simplement vous dire :MERCI ! (et continuer à lire Profession Santé).

Merci !

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Derrière ce blogue:

Éric Grenier

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