Elle est où la techno, elle est où?

S’il y a une chose qui a pris de l’ampleur dans nos vies, c’est bien la technologie. À certains égards, c’est même un peu maladif. Contrôler le temps d’écran de nos enfants ou la «textite aiguë» de nos employés n’est pas toujours facile. Malgré cela, j’ai parfois l’impression que nous sommes encore en 1999. Avant toute chose, inutile de confirmer que je suis technophile. J’ai eu mon premier Apple 2 en 1979, et mon premier Mac, en 1984. J’ai passé ma vingtaine à changer des pièces dans mon PC comme d’autres font du tuning de leur Civic. Dans mes temps plus libres à la pharmacie, je taponnais dans RxPro pour trouver des rapports ou des fonctions qui me permettraient de faire plus avec mon logiciel. Aujourd’hui, vingt ans plus tard, je suis encore jeté par terre par le retard que démontrent trop souvent nos logiciels de gestion des ordonnances. Nous traitons collectivement plusieurs dizaines de millions d’ordonnances chaque année, et ce, pour plusieurs millions de patients. Nous entrons une foule de données qui peuvent potentiellement faire une différence majeure, voire vitale, sur la santé de nos concitoyens. Et pourtant, les logiciels de plusieurs développeurs accusent un retard inexcusable. Que cela ait trait aux fonctionnalités techniques ou professionnelles, aux capacités logistiques ou même simplement à l’interface, cette situation entraîne des répercussions majeures sur le travail des pharmaciens. Présentement, nous faisons face à une pénurie de personnel majeure. Cette crise ne va pas s’améliorer, bien au contraire. Diverses instances évaluent que nous en avons pour au moins sept ans. En temps de pénurie, la technologie permet de maintenir l’efficacité. Or, sur ce point, les développeurs ne sont pas tous au rendez-vous. Aucun des logiciels actuels n’est parfait (oui, oui, pas même toi, cher RxPro!), mais certains affichent un retard notable. Je pense qu’il est plus que temps que les pharmaciens propriétaires mettent le poing sur la table et exigent des fonctionnalités minimales. Notamment : Gestion de l’accueil des patients: pour pouvoir travailler avec un flot logique, mais aussi pour réduire le nombre d’appels téléphoniques qui embourbent les ATP Gestion facile des renouvellements préautorisés Gestion des données de laboratoire avec gestion des valeurs normales dans un module simple à utiliser et à consulter Agenda clinique avec rendez-vous Communication avec les patients via texto et courriel Système de notes cliniques qui facilitent la documentation notamment par des fonctions automatisées Gestion automatisée des actes de la Loi 31 Gestion en lot des groupes de patients en pilulier Gestion de l’inventaire Statistiques de productivité Et j’en passe. Si nous voulons collectivement incarner une pharmacie moderne qui répond non seulement à nos standards de pratique, mais aux besoins de la population, nous devons pouvoir compter sur nos outils. Plusieurs chaînes et bannières ont des associations de propriétaires. Il est peut-être temps de rassembler nos forces et d’envoyer un message clair aux développeurs!

Stratégies et tactiques

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Derrière ce blogue:

Philip Morgan