Travailler à promouvoir la profession

Clara Wong croit fermement que les techniciens et techniciennes en pharmacie, en particulier dans le cadre communautaire, ne sont pas utilisés au maximum de leurs possibilités, et elle est déterminée à faire changer cela.«L'une des raisons de cette limitation est le manque de connaissances sur ce que les techniciens peuvent faire», explique Clara Wong, qui est non seulement professeure à temps plein et coordinatrice de la première année du programme de technique en pharmacie (TP) au Centennial College de Toronto, mais qui exerce également dans les pharmacies communautaires pour rester à la page. Elle s'est enregistrée en 2020 après avoir obtenu une licence à l'Université de Toronto (UofT) et travaillé pendant plusieurs années en tant qu'assistante technique en pharmacie (ATP) dans une pharmacie communautaire. «Même au sein de notre profession, la sensibilisation à notre champ d'action peut être accrue, ce qui motive les efforts de plaidoyer que je continue à mener afin de contribuer de toutes les manières possibles», observe-t-elle.À lire aussi: Intégration de la première cohorte de TP: «Je continue de faire les tâches d’ATP»Par exemple, Clara Wong a participé à un projet publié avec la Faculté de pharmacie Leslie Dan de l'Université de Toronto (UT), où elle a travaillé aux côtés d'un pharmacien pour simuler une interaction entre un pharmacien et un technicien sur le thème des affections mineures, «afin de s'assurer que les utilisateurs finaux comprennent les concepts clés relatifs au champ d'application de la pratique, avant même que ces professionnels n'obtiennent leur licence».Outre l'UT, elle collabore également avec les Facultés de pharmacie de l'Université de Waterloo et de l'Université de la Colombie-Britannique. Cette année, Clara Wong est impatiente de participer à des événements avec chacun de ces établissements. «Les étudiants en pharmacie travaillent aux côtés des étudiants en technique pour apprendre activement par le biais de simulations qui reflètent un environnement de pratique, afin que les étudiants en pharmacie puissent voir ce que les techniciens peuvent faire – parce que nous pouvons faire beaucoup de choses», assure-t-elle. Parmi les tâches pour lesquelles les TP sont formés, elle cite la facilitation du triage pour les évaluations de conditions mineures, la collecte d'informations pour les MedsChecks et la capacité d'administrer des injections.Clara Wong a également participé au sommet de l'Association des pharmaciens du Canada, baptisé «Transformer les soins primaires au Canada», comme panéliste sur le thème «Construire le personnel de soins primaires de l'avenir». Lors de cette discussion, elle a souligné la disparité des possibilités d'emploi entre le secteur communautaire et le secteur hospitalier. À lire aussi: Une plateforme de simulation pour faciliter l’intégration des TP en pharmacie«La plupart de mes étudiants s'efforcent d'obtenir un poste de technicien hospitalier après avoir gradué, a-t-elle expliqué. Les salaires sont plus compétitifs, les horaires de travail plus réguliers et les opportunités d'emploi plus nombreuses. La plupart des pharmacies de quartier n'emploient pas de techniciens, et celles qui le font sont des chaînes plus grandes qui ont un nombre d'ordonnances beaucoup plus élevé. La pharmacie communautaire moyenne peut avoir un ratio d'un pharmacien pour deux ATP au maximum, de sorte que le pharmacien assume toutes les tâches cliniques en plus des tâches techniques. C’est un travail considérable qui conduit à l'épuisement professionnel».Pour aider les techniciens des pharmacies communautaires à travailler à plein régime, Clara Wong recommande d'adopter le modèle du «pharmacien d'abord», c'est-à-dire de placer le pharmacien en tête du flux de travail de l'officine pour qu'il accomplisse d'abord toutes les tâches cliniques, le reste des étapes étant alors constitué des composantes techniques. «Cela permettrait de détecter les problèmes potentiels d'interaction, de dosage et d'observance, qui pourraient être résolus beaucoup plus tôt», précise-t-elle. «Mais il ne s'agit pas seulement d'un changement physique consistant à changer de pharmacien; il s'agit aussi d'un changement périphérique, le logiciel de distribution doit être capable de s'adapter à ces modèles afin d'adopter le changement pour le meilleur.»Malgré les défis auxquels sont confrontés de nombreux techniciens, Clara Wong reste optimiste. Elle rappelle à ses étudiants que ces temps de pénurie sont pour eux le meilleur moment d’entrer dans la profession. Et comme le champ d'exercice des pharmaciens s'élargit, la demande de techniciens est encore plus forte. « Le parcours est difficile et rigoureux parce qu'il concerne la santé des patients, mais il en vaut la peine parce que vous entrez dans cette profession gratifiante, qui fait partie intégrante des soins aux patients.

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