Traitement de l’hépatite C: Une association médicamenteuse plus efficace

Deux études récentes de phase III (Respond-2 et Sprint-2) montrent que l’ajout de bocéprévir au traitement standard, soit péginterféron-ribavirine, pour lutter contre une infection chronique par le génotype 1 du virus de l’hépatite C (VHC) entraîne une amélioration significative de la réponse virologique soutenue par rapport au traitement standard seul, tant chez les adultes ayant déjà connu un échec thérapeutique (Bacon BR et coll. New Engl. J. Med. 2011; 354 : 1207-17) que chez les patients recevant un traitement pour la première fois (Poordad F et coll. New Engl. J. Med. 2011; 364 : 1195-206).De plus, outre l’accroissement substantiel du taux de réussite, l’ajout de bocéprévir permet de réduire de près de la moitié la durée du traitement, normalement de 48 semaines, chez de nombreux patients recevant les médicaments pour la première fois. Selon les investigateurs de l’étude Sprint-2, ce dernier point est particulièrement important si l’on considère que la prise en charge des effets secondaires invalidants constitue l’un des principaux défis du traitement du VHC.Le bocéprévir, un médicament expérimental non encore disponible au Canada, appartient à une nouvelle classe d’antiviraux à action directe, à savoir les inhibiteurs de la protéase. Ils diminuent la charge virale dans le sang en inhibant la fonction de la protéase, une protéine virale nécessaire à la réplication du VHC.Selon les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), il y aurait quelque 250 000 personnes infectées par le VHC au Canada et on compte de 3200 à 5000 nouveaux cas d’infection chaque année.

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