Légère baisse du nombre d’alertes en 2012-2013

Le nombre d’alertes que l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) a transmis aux pharmacies et aux établissements de santé durant le dernier exercice 2012-2013 a régressé de 5,5 % par rapport à l'exercice 2011-2012, passant de 2201 à 2080.La dernière baisse du nombre d’alertes a eu lieu à l’exercice 2005-2006 (-1,8 %). Au cours des dix derniers exercices de l’OPQ, soit de 2003-2004 à 2012-2013, le nombre d’alertes transmises a augmenté d’environ 60 %, soit de 1301 à 2080. Pour cette période, la moyenne des alertes envoyées aux pharmaciens se chiffre à 1764. Dans le rapport annuel de l’OPQ, la présidente du comité d’enquête sur le contrôle de l’utilisation des médicaments de l’OPQ réaffirme l’importance du programme Alerte créé en 1985. « Le programme Alerte continue de démontrer son utilité en répondant à son objectif de prévention de la mauvaise utilisation de médicaments chez certains patients, en lien avec la mission de protection du public de l’Ordre », écrit la pharmacienne Marie-Christine Anctil.Soulignons que l’OPQ fait du détournement des médicaments à des fins illicites une de ses priorités. D’ailleurs, il rappelle régulièrement aux pharmaciens que ce problème de santé publique fait partie de leurs activités de surveillance de la thérapie médicamenteuse.Popularité des formulaires d’engagement volontaire Les quatre principaux motifs pour lesquels des alertes ont été acheminées aux pharmacies et aux établissements de santé en 2012-2013 sont les suivants : fausses ordonnances, falsification d’ordonnances, abus de médicaments et signature par le patient d’un formulaire d’engagement volontaire.Parmi ces motifs, la signature d’un formulaire d’engagement volontaire par le patient est celui qui revient le plus souvent, soit à 1322 reprises (549 nouveaux patients, 726 changements de pharmacie choisie et 47 rappels de pharmacie choisie).Viennent ensuite les motifs de fausses ordonnances dans 420 alertes, de falsifications d’ordonnances dans 163 alertes et d’abus de médicaments dans 106 alertes – motif le plus en baisse en 2012-2013 avec - 28,4 % par rapport à 2011-2012.Quand on compare les données de l’exercice 2012-2013 avec la moyenne des dix derniers exercices, on observe une diminution des motifs pour fausses ordonnances (420 alertes versus une moyenne de 488 alertes) et pour abus de médicaments (106 alertes versus une moyenne de 164 alertes), mais une augmentation pour les motifs de falsifications d’ordonnances (163 alertes versus une moyenne de 152 alertes) et de signature d’un formulaire d’engagement volontaire par le patient (1322 alertes versus une moyenne de 864 alertes).Baisse du nombre de substances signaléesLes médicaments de la catégorie des stupéfiants sont les plus souvent visés dans les alertes, soit à 565 reprises. Cette catégorie est suivie de celle des anxiolytiques, des sédatifs et des hypnotiques avec 373 mentions dans les alertes, de celle des drogues contrôlées et des psychotropes avec respectivement 298 et 229 mentions.Pour chacune de ces catégories, on observe une baisse de mention dans les alertes (-13 % pour les stupéfiants, -20 % pour les anxiolytiques/sédatifs/hypnotiques, -15 % pour les drogues contrôlées, -16 % pour les psychotropes) par rapport à l’exercice 2011-2012.Dans la catégorie des stupéfiants, la substance la plus signalée demeure l’hydromorphone (238 mentions). Elle est suivie de l’oxycodone (146 mentions) et de la mépéridine (3 mentions). Fait à noter, les mentions pour l’oxycodone et la mépéridine ont diminué respectivement de 25 % et de 70 % alors que celles pour l’hydromorphone ont augmenté de 5 %.Pour ce qui est des substances les plus signalées dans la catégorie anxiolytiques/sédatifs/hypnotiques, le lorazépam arrive en tête de liste avec 64 mentions (quatre de moins qu’en 2011-2012), suivi respectivement du clonazépam (32 mentions – 16 de moins qu’en 2011-2012), du zopiclone (30 mentions – trois de plus qu’en 2011-2012), de l’alprazolam (18 mentions - sept de plus qu’en 2011-2012) et de l’oxazépam (12 mentions – sept de plus qu’en 2011-2012).Enfin, pour les substances les plus signalées dans la catégorie des drogues contrôlées, 14 mentions concernent le méthylphénidate (13 de moins que l’an dernier) et 12 mentions, l’AAS/caféine/bultalbital (trois de moins que l’an dernier).

Légère baisse du nombre d’alertes en 2012-2013

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