Santé mentale : Il faut mieux prévenir et mieux promouvoir, soutient l’INSPQ

Québec doit accentuer ses efforts de prévention et de promotion de la santé mentale chez tous les jeunes, soutient l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) qui vient de déposer un mémoire au ministère de la Santé et des Services sociaux.Selon l’INSPQ, il faut passer d’une approche axée sur les services aux personnes souffrant de troubles mentaux ou à risque d’en développer à une approche de promotion de santé mentale de tous les jeunes.« Plutôt que de cibler uniquement ceux qui éprouvent déjà des difficultés ou qui sont « à risque », il serait approprié d’agir en fonction des besoins propres à chaque tranche d’âge dans une logique d’action sur les déterminants sociaux de la santé mentale », écrivent les auteurs du mémoire rédigé dans le cadre de la consultation publique sur l’organisation des services de santé mentale pour les jeunes conduite par le ministère.De plus, l’INSPQ souligne l’importance d’agir très tôt dans la vie de l’enfant pour déceler les problèmes de santé mentale.« Dans l’optique d’améliorer l’égalité des chances et de diminuer les inégalités sociales de santé mentale, il fait consensus que l’intervention précoce constitue un objectif incontournable », croient-ils.Selon eux, les actions de promotion de santé mentale et de prévention doivent débuter dès la grossesse et l’enfance et se poursuivent dans les services de garde et d’éducation.Des effets bénéfiquesLa détection précoce et la promotion élargie permettraient un accroissement du niveau de santé mentale dans la population qui aurait plusieurs effets bénéfiques, estiment les auteurs du document. En effet, un niveau de santé mentale plus élevé « contribuerait à l’épanouissement des jeunes, serait associé à un risque plus faible de développer un trouble mental ou retarderait l’apparition de certains problèmes ».Pour les jeunes qui ont un trouble mental, il atténuerait les symptômes et améliorerait leur qualité de vie, note-t-on.« Plusieurs travaux scientifiques soutiennent que favoriser la santé mentale contribue à la réduction des troubles mentaux », poursuit l’INSPQ.Problèmes de santé mentale en hausseÀ l’heure actuelle, les données récentes au Québec montrent une croissance des problèmes de santé mentale et de la prévalence des troubles mentaux chez les adolescents et les jeunes adultes, rapporte le mémoire.Selon l’INSPQ, une attention particulière doit être portée pour que les données (enquêtes, statistiques sur l’utilisation des services, suivi des décès par suicide, etc.) soient produites régulièrement. Cela permettrait d’effectuer des comparaisons dans le temps et de surveiller l’évolution de la santé mentale et des troubles mentaux.

Santé mentale : Il faut mieux prévenir et mieux promouvoir, soutient l’INSPQ

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