Relation médecin / patient

Devant un choix médical difficile, les médecins ont tendance à recommander à leurs patients un traitement différent de celui qu'ils choisiraient pour eux-mêmes.

Près de 20 à 25 % des patients chez qui on mesure une pression artérielle trop élevée souffrent du «syndrome de la blouse blanche». Un traitement contre l'hypertension s'avère superflu. Comment détecter ces patients?

Roxanne, 22 ans, vous consulte au sans-rendez-vous. Elle vient de découvrir qu’elle est enceinte. Elle semble dépassée par la situation et ne cesse de répéter: «Je ne peux pas. Je ne sais pas quoi faire.»

«Des soins centrés sur le patient». Que signifie véritablement cette expression? Voici un élément de réponse, selon le Dr Arthur T. Porter, directeur général et chef de la direction du Centre universitaire de santé McGill.

«Il est important que les médecins témoignent pour leurs patients (et leurs amis, comme dans ce cas précis), quand ils le peuvent, des ratés du système!»

«On aura beau répéter les beaux principes, nous ne changerons pas la nature humaine, qui est économique pour beaucoup de médecins : un maximum de rendement pour un minimum d’efforts», affirme le Dr P. Clifford Blais, médecin de famille à Lasalle.

L’Université de Montréal vient de créer une chaire de recherche sur le virage «patients partenaires de soins» avec un Bureau de l’expertise patient. L’initiative s’inscrit dans une réflexion internationale menée sur les dérives d’une médecine trop exclusivement centrée sur la maladie. Entrevue avec le Dr Michel Botbol1, membre du Bureau du Réseau interna­tional pour une médecine centrée sur la personne.