Québec veut confier davantage d’opérations aux cliniques privées

Afin de réduire les listes d’attente en chirurgie, le ministre de la Santé Christian Dubé a présenté mercredi un projet de règlement qui élargirait les types d’interventions chirurgicales qui pourront être effectuées dans les centres médicaux spécialisés (CMS). En orthopédie, en gynécologie, en urologie, en oto-rhino-laryngologie (ORL) et en viscérologie, 23 chirurgies (voir en bas de page) pourraient ainsi s’ajouter à celles qui étaient déjà offertes en vertu du Règlement sur les traitements médicaux spécialisés dispensés dans un CMS, qui n’a pas été révisé depuis 2010. «Ce (nouveau) règlement vise à miser, entre autres, sur la complémentarité du réseau public et du réseau privé pour réaliser davantage de chirurgies afin de réduire la liste d’attente. L’objectif est que le réseau public puisse se concentrer sur les opérations qui doivent absolument être réalisées dans les milieux hospitaliers afin de maximiser l’utilisation des blocs opératoires», signale le cabinet de Christian Dubé, dans un communiqué.Celui-ci précise que «l’ajout des traitements médicaux spécialisés sélectionnés permettra de diminuer le temps où les blocs opératoires en CMS ne sont pas utilisés et, ainsi, d’augmenter la performance de ces milieux cliniques». Les hôpitaux publics peuvent déjà confier toute une panoplie de chirurgies, sans frais pour les patients, à la trentaine de CMS avec qui ils ont conclu des ententes de services. «Depuis la pandémie, le recours à certains centres médicaux spécialisés a permis d’offrir gratuitement, et, plus rapidement, à plus de 260 000 Québécois, une chirurgie, notamment pour guérir les cataractes, les genoux et les hanches», mentionne le communiqué du ministre de la Santé.Après avoir raté les cibles qu’il avait fixées en 2021 et revalidées en 2022, Christian Dubé avait dévoilé en mai 2023 son nouveau plan de rattrapage en chirurgie. Celui-ci avait pour objectif de ramener le nombre de patients en attente d’une intervention chirurgicale depuis plus d’un an au niveau d’avant la pandémie, c’est-à-dire 2500, d’ici le 31 décembre 2024.En date du 24 août, 161 351 Québécoises et Québécois étaient en attente d’une chirurgie (hors chirurgies cardiaques et oncologiques), dont 10 913 depuis plus d’un an, selon le tableau de bord du ministère de la Santé et des Services sociaux.Le choix des opérations qui pourront être confiées au privé a été décidé de concert avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec et le Collège des médecins du Québec. Voici celles qui seraient ajoutées à la liste des traitements déjà prévue au Règlement:En chirurgie orthopédique: discoïdectomie, laminectomie, arthroplastie-prothèse d’épaule, de coude ou de poignet;En chirurgie oto-rhino-laryngologique et cervico-faciale: septoplastie et septorhinoplastie, sialendoscopie, amenuisement des cornets, myringotomie; En chirurgie du système digestif: endocholécystectomie; En chirurgie gynécologique: marsupialisation, traitement à l’anse diathermique au niveau du col de l’utérus, colporraphie antérieure ou postérieure, salpingectomie; En chirurgie urologique: résection transurétrale de la prostate, résection transurétrale de tumeur vésicale, cure hydrocèle, orchidopexie, urétéroscopie, lithotomie, lithotripsie, néphrolithotomie. Ce projet de règlement est accompagné d’une période de consultation de 45 jours pendant laquelle les différents groupes peuvent soumettre leurs mémoires et commentaires.

Québec veut confier davantage d’opérations aux cliniques privées

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes