PL67: une formation à l’Université Laval pour outiller les pharmaciens

Pendant une journée, une trentaine de pharmaciens sont réunis pour apprendre les bases des signes vitaux, l’auscultation pulmonaire, l’otoscopie et d’autres techniques d’évaluation du patient. Cette activité correspond à la phase 2 du parcours de formation en évaluation physique et mentale des patient(e)s en pharmacie offert à l’Université Laval. Le parcours combine des autoformations en ligne, des ateliers pratiques et des formations spécifiques selon différents systèmes.«Ce projet s’inscrit dans une démarche d’amélioration de l’accès aux soins en première ligne; c’est une solution concrète,» explique le Dr Jessy Boilard, médecin clinicien enseignant agrégé à la Faculté de médecine de l’Université Laval, qui a participé à la création du parcours. Avec le PL67, aux pharmaciens, on va les outiller, on va ajouter des cordes à leur arc, ils vont prendre ce qui va leur être pertinent dans leur pratique.»«Honnêtement, ça augmente clairement le sentiment de compétence, renchérit le Dr Boilard. S’il y a des pharmaciens qui peuvent être préoccupés, il y en a beaucoup qui se sentent limités dans leur rôle, surtout dans les régions où il y a peu d’accès à un médecin.»C’est un projet facultaire interdisciplinaire innovateur très concret avec les besoins actuels — Dr Jessy BoilardLancé en avril 2024, le projet a rapidement mobilisé des membres des facultés de pharmacie, de médecine et des sciences infirmières. L’équipe a également consulté les pratiques de provinces, comme la Saskatchewan ou la Nouvelle-Écosse, où ce type de compétences sont déjà reconnues.Mis sur pied en un temps record, le programme est disponible depuis le mois de mars et intégré à la formation régulière des étudiants en pharmacie. Jusqu’à présent, la phase 2, offerte en présentiel, a été donnée à plus de dix cohortes de pharmaciens, dont une à Montréal. La formation est accréditée par l’Ordre des pharmaciens du Québec.«On crée des ponts. Ça nous aide à comprendre la réalité de tous et chacun,» observe le Dr Boilard.«Les gens sortent de là avec les yeux pleins d’étoiles, se réjouit Anne Pelletier-Germain, pharmacienne et directrice du bureau de formation continue professionnelle. «Je trouve que c'est l’une des plus belles réalisations du bureau.»

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