Négociations avec le MSSS : l’APES ne lâche pas prise sur le rattrapage salarial

L’entente de travail signée entre l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES) et le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS) prendra fin le 31 mars 2010. Par conséquent, les deux parties se préparent à négocier intensivement cet hiver pour en arriver à la signature d’une nouvelle entente d’ici le début du printemps.C’est un secret de polichinelle que le rattrapage salarial des pharmaciens d’établissements de santé par rapport à leurs confrères du privé sera au cœur des négociations. L’APES désire que le MSSS comble au moins l’écart de 30 % qui existe entre les deux milieux de pratique, de façon à attirer davantage de pharmaciens en pratique hospitalière et à retenir ceux qui sont déjà en poste.Le président de l’APES, Charles Fortier, a profité d'une tournée des régions, cet automne, pour accorder des entrevues à une trentaine de médias régionaux et tenter de sensibiliser les populations locales aux effets de la pénurie de pharmaciens dans les établissements de santé, pénurie que l'APES attribue notamment à une rémunération inadéquate.Une rencontre est prévue le 26 janvier entre les représentants de l'APES et ceux du MSSS afin d'effectuer un suivi sur l’efficacité des primes de recrutement et de maintien en emploi, ainsi que des forfaits d’installation.« À cette occasion, nous allons établir l’échéancier des prochaines négociations, indique Linda Vaillant, directrice générale de l’APES. L’APES a déjà formé son prochain comité de négociations. « Nous voulons commencer tout de suite les discussions avec le MSSS, avant la fin de la présente entente », précise-t-elle.L’APES ne fait pas partie du Front commun syndical qui négociera les prochaines conditions de travail pour quelque 475 000 salariés de l’État québécois. Par conséquent, l’offre de 7 % sur cinq ans de la part du Conseil du trésor ne s’adresse pas aux pharmaciens des établissements de santé.« Nos discussions auront lieu à la table des négociations et nous n’avons pas encore établi nos objectifs », affirme Linda Vaillant. Par conséquent, l’APES ne veut pas dire si elle demandera au MSSS le maintien des mesures administratives temporaires accordées en janvier 2009 et applicables jusqu’au 30 mars 2010 (hausse de 10 % du salaire des pharmaciens-chefs et des pharmaciens qui enseignent aux résidents en pharmacie; hausse de 5 % pour les autres pharmaciens s’ils travaillent 40 heures dans une semaine).Aux dernières négociations, en 2005, les membres de l’APES avaient été soumis, à la loi 142, qui avait fixé les augmentations salariales de l’ensemble des employés de l’État québécois à 2 % par année, du 1er avril 2006 au 31 mars 2010.« Par rapport aux autres salariés du réseau de la santé, nous avons obtenu en plus des primes de recrutement et de maintien en emploi, des forfaits d’installation et des modifications à l’échelle salariale avantageuses pour les jeunes pharmaciens », indique Linda Vaillant.Cette fois-ci, l’APES souhaite en arriver à une entente négociée. « Aux dernières négociations, nous n’étions pas contents, parce que nous n’avions pas pu finir nos négociations. C’est évident que cela ne faisait pas notre affaire », conclut la représentante de l’APES.

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