MVL: quelques conseils sur les 10 produits les plus vendus en pharmacie

C'est une soirée typique dans une pharmacie communautaire canadienne. Alors que vous terminez les dernières ordonnances de la journée, votre attention se porte sur un spectacle familier: une âme solitaire qui navigue dans le rayon des médicaments en vente libre, les yeux balayant les étagères avec un désespoir tranquille.La seule pensée d'un choix erroné de médicaments en vente libre suffit à démanger votre conscience professionnelle. Vous vous lancez donc dans votre mission: guider cette personne vers le bon remède avant qu'elle ne fasse un choix qu'elle regrettera. «Dépassé par toutes ces options?», lui demandez-vous avec un sourire complice.Le patient souffle, rassuré, sachant que ses soins sont entre de bonnes mains.À lire aussi: Produits vendus en pharmacie: l’OPQ veut «faire preuve de courage»L'enquête annuelle sur les conseils et recommandations en matière de MVL examine la manière dont les pharmaciens et les médecins canadiens recommandent les produits en vente libre. Seule enquête nationale de ce type, elle met en lumière le rôle essentiel que nous jouons dans le domaine des soins en vente libre.Selon l'enquête de 2025 (voir les résultats à partir de la page 33), les dix catégories de produits en vente libre les plus fréquemment conseillées par les pharmaciens chaque mois sont les suivantes. Voici quelques conseils clés pour discuter de ces produits populaires avec les patients.Analgésiques oraux pour adultesIl existe trois types de douleur: la douleur nociceptivela douleur nociplastiquela douleur neuropathiqueLes analgésiques oraux sont très efficaces contre la douleur nociceptive, qui résulte généralement d'une blessure ou d'une maladie, par opposition à un dysfonctionnement du système de la douleur (douleur nociplastique) ou à une source neuronale de la douleur (douleur neuropathique).Parmi les nombreux choix d'analgésiques oraux disponibles en vente libre, voici quelques rappels qui vous aideront lors de votre prochaine rencontre:AINSBien que les AINS puissent soulager la douleur de manière très efficace, il convient d'être prudent, en particulier pour les patients souffrant de maladies cardiovasculaires, âgés de plus de 65 ans ou présentant une insuffisance rénale légère à modérée.N'oubliez pas que les AINS peuvent augmenter le risque d'hémorragie et d'ulcération gastro-intestinale, en particulier chez les personnes ayant des antécédents d'ulcères gastroduodénaux ou prenant des médicaments prédisposant aux hémorragies. Ils sont également contre-indiqués en cas d'ulcère gastro-duodénal actif ou d'antécédents d'ulcère gastro-intestinal.Il est à noter que le tabagisme et la consommation d'alcool augmentent également le risque de saignement gastro-intestinal et d'ulcération avec ces médicaments.L'AAS (aspirine) peut également être efficace mais doit être évitée chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes atteints de varicelle, de grippe ou de symptômes grippaux en raison d'une forte association avec le syndrome de Reye.Grossesse: l'utilisation des AINS doit être limitée entre 20 et 30 semaines de gestation, et évitée après 30 semaines en raison des risques d'insuffisance rénale néonatale et de fermeture prématurée du canal artériel du fœtus.AcétaminophèneL'acétaminophène est souvent choisi en raison de son faible profil d'effets secondaires; cependant, il est probablement inefficace pour les troubles douloureux centralisés (par exemple, la fibromyalgie) ou la douleur principalement causée par l'inflammation (par exemple, la polyarthrite rhumatoïde, la dysménorrhée).Une étude récente indique que l'acétaminophène augmente également le risque d'ulcères gastroduodénaux et de saignements gastro-intestinaux chez les personnes âgées de plus de 65 ans.L'acétaminophène est la principale cause de lésions hépatiques graves au Canada, principalement dues à des surdoses involontaires. Les populations à haut risque comprennent les personnes souffrant d'une maladie du foie, d'alcoolisme, de malnutrition et les utilisateurs chroniquesConseillez aux patients d'éviter de dépasser la dose recommandée et de faire preuve de prudence avec les produits combinés qui peuvent également contenir de l'acétaminophène.AntitussifsAvant de formuler une recommandation, il convient de se demander si la toux peut être liée à un autre problème, tel que le RGO, l'apnée du sommeil, le tabagisme, le traitement par inhibiteur de l'ECA ou la rhinite allergique. Le patient présente-t-il de la fièvre, des douleurs thoraciques, un essoufflement, une confusion ou d'autres causes telles qu'un traumatisme récent, une TVP ou une EP?Une fois ces causes écartées:Pour le traitement de la toux non productive, encourager l'hydratation et l'humidification. L'irrigation ou l'aspiration nasale au sérum physiologique permet de décongestionner les jeunes enfants.L'efficacité des antitussifs (par exemple, le dextrométhorphane) n'a pas été démontrée, mais l'effet placebo peut jouer un rôle.Le miel peut être aussi efficace que le dextrométhorphane, en améliorant l'intensité et la durée de la toux. Il a des effets émollients, antioxydants et antibactériens, l'effet émollient pouvant réduire la toux.N'utilisez que du miel pasteurisé et évitez-le chez les enfants de moins d'un an, les patients immunodéprimés, les personnes souffrant d'anomalies gastro-intestinales ou d'allergies au pollen.Antihistaminiques orauxRhinite allergique: Les antihistaminiques de deuxième génération (PRN ou quotidiens) peuvent être recommandés mais n'apportent qu'un soulagement modeste de la congestion nasale. (Le traitement de première intention est le plus souvent un corticostéroïde intranasal).Démangeaisons dues à des piqûres ou morsures d'insectes: Les antihistaminiques non sédatifs (par exemple, loratadine, cétirizine) sont efficaces, tandis que les options de première génération (par exemple, diphénhydramine) sont efficaces mais provoquent une sédation et ont une durée de vie plus courte.Brûlures: Les antihistaminiques systémiques peuvent aider à soulager les démangeaisons dues aux brûlures.Grossesse: La chlorphéniramine, la desloratadine, la diphénhydramine, le dimenhydrinate et la loratadine sont considérés comme des médicaments de choix pour les allergies, mais il convient d'en discuter avec un prestataire de soins primaires avant de les recommander.LaxatifsLa constipation se caractérise par moins de trois selles par semaine, souvent accompagnées de selles dures, d'efforts ou de ballonnements. Surveillez les signaux d'alerte (par exemple, âge

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