Mise à jour du GUO des traitements de l’infection urinaire

L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) vient de revisiter le guide d’usage optimal (GUO) des traitements de l’infection urinaire, dont la précédente version datait de 2017. Une mise à jour devenue nécessaire en raison d’enjeux de diagnostics différentiels, mais aussi de la problématique de l’antibiorésistance ainsi que d’usages parfois inappropriés des analyses de biologie médicale.Cette nouvelle version du guide (téléchargeable en pied de page) se distingue notamment de l’ancienne par les actualisations suivantes:les choix de traitement de la cystite compliquée ou à risque de le devenir chez la femme qui sont dorénavant similaires à ceux de la cystite non compliquée, mais dont la durée varie; le recours aux fluoroquinolones en cas de cystite chez la femme s’envisage désormais comme traitement de deuxième intention ou comme traitement alternatif en cas de contre-indications aux traitements de première intention; la fosfomycine est maintenant proposée comme traitement de première intention de la cystite compliquée ou à risque de le devenir chez la femme, comme traitement alternatif des antibiotiques de première intention dans les cas de cystite chez l’homme, ou en antibioprophylaxie chez la femme qui présente des cystites récidivantes;le TMP-SMX est désormais proposé en antibiothérapie de première intention de la pyélonéphrite afin d’offrir une autre option que les fluoroquinolones en réponse à des enjeux d’antibiorésistance importants.Lire aussi: Pensez-vous tout savoir sur les infections urinaires?La mise à jour du GUO s’accompagne de modifications apportées au protocole médical national N°888022 dans le but de fournir des renseignements complémentaires relatifs aux traitements pharmacologiques et aux contre-indications médicamenteuses. Ils visent notamment à «lever l’ambiguïté concernant la compatibilité de certains antibiotiques avec l’allaitement, à véhiculer des informations concordantes sur les interactions médicamenteuses les plus significatives» et «à soutenir les milieux dans la mise en place des meilleures pratiques pour faciliter le travail interprofessionnel au sein des groupes de médecine familiale et les urgences».L’INESSS précise que le GUO s’adresse principalement aux cliniciens de première ligne et qu’il. «est fourni à titre indicatif et ne remplace pas le jugement clinique» du professionnel de la santé.

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