Les femmes qui recherchent l’orgasme sont plus susceptibles de l’atteindre

L’orgasme serait davantage à la portée des femmes qui s’en font un objectif, révèle une étude de l’Université Rutgers. Il serait également lié à la courte durée attendue d’un rapport sexuel, ainsi qu’à l’égoïsme supposé du partenaire. En moyenne, les femmes hétérosexuelles ont des orgasmes moins fréquents que leurs partenaires masculins pendant les rapports sexuels, ce que l'on appelle le «fossé orgasmique.Dans un article paru dans The Journal of Sex Research, les auteurs notent qu'environ 95% des hommes hétérosexuels déclarent avoir habituellement ou toujours un orgasme, contre seulement 65% des femmes hétérosexuelles.D’autres travaux montrent également que les femmes ont tendance à «ressentir l'orgasme plus fréquemment dans le contexte d'une relation que lors de rapports sexuels occasionnels, et la fréquence de l'orgasme augmente au fur et à mesure que le partenaire sexuel devient plus familier».À lire aussi: Nouvelle thérapie pour les femmes en panne de désir sexuelLes chercheurs notent par ailleurs que l'orgasme n'est pas toujours synonyme d’expérience sexuelle satisfaisante.Une étude a été menée sur le rôle de la poursuite de l'objectif d'atteindre l'orgasme («goal pursuit research»). La poursuite de l'orgasme peut rendre ce dernier plus probable chez les femmes qui souhaitent en avoir davantage, en ce sens qu'elles peuvent mettre en œuvre des stratégies pour atteindre cet objectif, notamment en demandant plus d'aide à leur partenaire.Au total, 198 sujets hétérosexuels ont été recrutés pour l'étude, dont 50,5% de femmes. Les autres étaient des hommes. L'âge moyen des participants était de 33,7 ans. Des informations démographiques ont été recueillies et les participants ont été interrogés sur leurs expériences de l'orgasme dans le cadre d'une série d'enquêtes, qui comprenaient également des rencontres sexuelles hypothétiques et des questions ouvertes.L'étude a pris en compte des facteurs tels que la fatigue, les contraintes de temps, la distraction, la douleur pendant les rapports sexuels et d'autres problèmes susceptibles d'affecter l'objectif de l'orgasme.À lire aussi: La libido prolongerait la vie des hommesLes hommes ont fait état d'une fréquence moyenne d'orgasme beaucoup plus élevée que les femmes, ont montré une recherche d'orgasme significativement plus importante, et ont eu tendance à croire que l'orgasme était plus important pour leur satisfaction sexuelle.Il a été constaté que les femmes ayant lu qu'un rapport sexuel hypothétique devait être «rapide» ont généralement moins l'intention de rechercher l'orgasme que les femmes à qui l'on a dit qu'elles pourraient «prendre leur temps» ou qui n'ont pas reçu d'information sur la durée d’un rapport. Il a également été constaté, dans un scénario, que les femmes dont le partenaire sexuel hypothétique semblait égoïste avaient moins l'intention de rechercher l'orgasme que les femmes à qui l'on avait donné un partenaire non égoïste ou qui n'avaient pas reçu d'informations sur leur partenaire.Les comparaisons «entre les schémas de réponses des hommes et des femmes fournissent un aperçu instructif de la manière dont les expériences sexuelles se chevauchent et diffèrent pour les hommes et les femmes dans les partenariats hétérosexuels. Il est important de noter que bon nombre de ces décisions semblent être basées sur la perception de la possibilité d'atteindre l'orgasme au cours de la relation sexuelle», concluent les auteurs.

Les femmes qui recherchent l’orgasme sont plus susceptibles de l’atteindre

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