Les cliniques médicales devront recevoir un patient qui refuse le test de dépistage

Malgré le degré de contagiosité du variant Delta, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a refusé de surseoir à la fermeture des CDÉ, qui accueillaient les patients infectés ou susceptibles de l’être. Dorénavant, toutes les clientèles qui veulent voir un médecin de famille devront se rendre dans les cliniques régulières. Les obligations auxquelles doivent se soumettre les cliniques sont précisées dans de nouvelles directives que vient d’émettre le MSSS pour faire suite à la disparition imminente des cliniques désignées d’évaluation (CDÉ). Dès le 6 septembre prochain, l’ensemble des patients inscrits auprès d’un médecin de famille ou d’une IPS de première ligne devront être vus à leur clinique selon les horaires offerts prépandémie, qu’ils s’agissent de patients symptomatiques ou asymptomatiques. Pour les patients non inscrits auprès d’un médecin de famille ou d’une IPS, une offre de service en première ligne doit être planifiée avec le DRMG dans l’ensemble des régions afin de répondre aux besoins de cette clientèle et éviter qu’elle ne se tourne vers les urgences. Ces dernières pourront réorienter les patients vers leur milieu d’inscription, selon leur état de santé. Les mesures imposées par le MSSS s’étendent à tout groupe de médecine familiale (GMF), intra ou extra-muros, incluant les GMF universitaires et les GMF Accès-réseau, les CLSC où interviennent des cliniciens pour l’inscription et le suivi de patients et toute clinique en médecine de famille où sont dispensés des services assurés par la RAMQ. À lire aussi: CDÉ: fermeture maintenue malgré la 4e vague La 4e vague de COVID-19, qui devrait perdurer cet automne, et les autres infections des voies respiratoires supérieures qui surviendront ces prochains mois laissent présager une forte demande envers la première ligne médicale, reconnaît le Ministère. À l’exception de l’utilisation des masques N95, les mesures de protection sont les mêmes que lors d’une éclosion de virus respiratoire, dit le MSSS. Les directives qu’il vient d’émettre précisent également les mesures spécifiques à appliquer en matière de prévention du contrôle des infections (PCI) et d’utilisation de la téléconsultation. Obligation de recevoir les patients Une clinique devra recevoir un patient en personne même si celui-ci refuse de passer un test de dépistage. Lors de l’octroi d’un rendez-vous et selon le type de symptômes présentés par un individu, la passation d’un test dans l'une des 164 cliniques désignées de dépistage (CDD) pourra lui être demandée, mais ne pourra être exigée. «Si ce dernier refuse le dépistage, la clinique médicale doit tout de même accueillir le patient, spécifie le MSSS (…). Le résultat de dépistage sert uniquement d’indication pour les travailleurs de la santé en ce qui a trait à l’utilisation appropriées des équipements de protection individuels (ÉPI), exemple N 95, et ne doit pas conduire au refus de voir un patient en présentiel.» À lire aussi: Vaccination: plus d’empathie, moins de jugement Mesures de protection additionnelles Parce qu’elles devront accueillir toutes les clientèles, les cliniques médicales devront mettre en place tout un train de mesures de protection additionnelles qui viendront s’ajouter au port du masque et au lavage de mains. Elles devront créer une section pour les patients symptomatiques et une autre pour les patients asymptomatiques, séparées par des parois de plexiglas ou par une distance de deux mètres. Au sein de chaque section, il faudra utiliser une chaise sur deux ou installer une paroi de plexiglas entre les chaises sans mesures de distanciation. Elles devront aussi mettre en place une vigie appropriée pour l’état de santé des employés et des équipes cliniques (professionnels et médecins) et un protocole en cas d’apparition de symptômes pendant les heures de travail chez le personnel. Dans le contexte de la reprise des activités auprès de patients pouvant présenter des symptômes s’apparentant à la COVID-19, les équipes PCI des établissements devront soutenir, au besoin, les cliniques médicales visées par la Directive ministérielle, ajoute le MSSS. Le présentiel avant la téléconsultation Malgré la 4e vague et le variant Delta qui est extrêmement contagieux, le Ministère priorise le maintien du présentiel dans les cliniques médicales de première ligne avant le télémédecine. La pratique de la téléconsultation va continuer de s’appliquer selon les modalités inscrites au document Utilisation de la télésanté en vertu du décret d’urgence sanitaire Annexe 2.

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