Le Paxlovid ne semble pas avoir d'impact sur les symptômes de la Covid longue

Le nirmatrelvir (Paxlovid) ne semble pas avoir d'impact sur les symptômes de la Covid longue, affirme une étude publiée dans le Journal of Medical Virology. Selon les observations des chercheurs, le risque de développer des symptômes post-Covid n’a pas évolué chez les patients traités avec du nirmatrelvir et ayant expérimenté un rebond de la maladie.«Le nirmatrelvir entraîne une clairance virale plus rapide, ce qui soutien l'hypothèse selon laquelle le médicament pourrait prévenir la COVID longue», ont indiqué les chercheurs. «Mais il n'a pas été démontré que la réduction des symptômes aigus au moyen d'un traitement antiviral permettait de prévenir la COVID longue.»Une étude a été menée sur des adultes vaccinés et non hospitalisés dans le cadre de l'étude Covid Citizen Science (CCS), une étude de cohorte en ligne comptant plus de 100 000 participants. Certains patients avaient reçu un traitement de nirmatrelvir au cours d'une infection aiguë par le SRAS-CoV-2. Leurs résultats ont été comparés à ceux de patients qui n’en avaient pas reçu. À lire aussi: Usage du Paxlovid: l’INESSS revisite ses positions cliniquesLes participants à la cohorte étaient tous vaccinés, non hospitalisés et non enceintes. Ils ont signalé leur premier test positif au SRAS-CoV-2 entre mars et août 2022. Les personnes retenues sont celles qui ont répondu à deux enquêtes sur les symptômes de la Covid longue, menées en novembre et décembre 2022. Celles qui avaient reçu un traitement au molnupiravir, au remdesivir et aux anticorps monoclonaux, ou qui étaient hospitalisées ou enceintes, ont été exclues.Le résultat primaire correspondait à la déclaration par le patient d’au moins un symptôme post-Covid, au moins 90 jours après l'infection aiguë par le SRAS-CoV-2. Seules les personnes vaccinées avant l'infection ont été incluses, car 98% des personnes de la cohorte globale étaient vaccinées. Trois mois après leur infection par le SRAS-CoV-2, les participants ont été interrogés sur la présence de symptômes liés à la Covid longue, d’un rebond des symptômes et d’un rebond de la positivité aux tests. À lire aussi: COVID longue: les lymphocytes T4 sont mis en causeAu cours de la période d'étude, 4684 personnes ont signalé leur premier test positif au SRAS-CoV-2. Parmi elles, 988 (21,1%) ont été traitées au nirmatrelvir et 3696 (78,9%) n'ont pas été traitées. Dans ce groupe, 353 (35,7%) des personnes traitées et 1258 (34%) des personnes non traitées ont répondu à l'enquête Covid longue 5,4 mois après l'infection aiguë. L'âge médian de ces personnes était de 55 ans, et 66% d'entre elles étaient des femmes.Les personnes traitées par le nirmatrelvir avaient tendance à être plus âgées, à être plus souvent des hommes et à présenter davantage de comorbidités. Parmi les personnes traitées par le nirmatrelvir, 57 sur 353 (16,1 %) ont déclaré avoir ressenti des symptômes post-Covid-19, contre 176 sur 1258 (14,0 %) qui n'ont pas reçu ce traitement.Ainsi, l’étude conclut que, 5,4 mois après l’infection en moyenne, le traitement par nirmatrelvir n'a pas été associé à des symptômes de Covid longue.

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