La FDA approuve les vaccins COVID-19 mis à jour, avec un accès limité

Aux États-Unis, les nouveaux vaccins des laboratoires Pfizer, Moderna et Novavax sont approuvés pour toutes les personnes âgées. Cependant, la Food and Drug Administration (FDA) a limité leur utilisation chez les jeunes adultes et les enfants à ceux présentant au moins un problème de santé à haut risque, comme l'asthme ou l'obésité. Cela crée de nouveaux obstacles à l'accès pour des millions d'Américains qui devraient prouver leur niveau de risque, et pour des millions d'autres qui pourraient vouloir se faire vacciner et ne plus être admissibles.De plus, le vaccin de Pfizer ne sera plus disponible pour les enfants âgés de moins de 5 ans, la FDA ayant annoncé la révocation de son autorisation d'urgence pour cette tranche d'âge.À lire aussi: Les Américains tirent plus de la moitié de leurs calories des aliments ultratransformésLes parents pourront toujours se faire vacciner auprès de son concurrent Moderna, l'autre fabricant de vaccins à ARNm, qui bénéficie d'une autorisation complète de la FDA pour les enfants dès l'âge de 6 mois. Cependant, le vaccin SpikevaxMD de Moderna n'est approuvé que pour les enfants présentant au moins un problème de santé grave.Les vaccins mis à jour ciblent une nouvelle version du virus en constante évolution et devraient être expédiés immédiatement. Mais il faudra peut-être des jours, voire des semaines, avant que de nombreux Américains sachent s'ils pourront s'en procurer un, l'accès dépendant des décisions des conseillers fédéraux en santé, des assureurs privés, des pharmacies et des autorités de chaque État.Les nouvelles restrictions, présentées en avant-première par les responsables de la FDA au mois de mai, marquent une rupture avec la précédente politique américaine, qui recommandait une injection annuelle contre la COVID-19 pour tous les Américains âgés de 6 mois et plus.Cette approche reflète le scepticisme accru du ministre de la Santé Robert F. Kennedy Jr., ainsi que du commissaire de la FDA Marty Makary, tous deux fervents critiques de la vaccination à grande échelle, quant aux risques persistants de la COVID-19 et à la nécessité de rappels vaccinaux annuels.«Le peuple américain exigeait science, sécurité et bon sens. Ce cadre répond à ces trois exigences», a écrit Robert F. Kennedy Jr. sur les réseaux sociaux.Le vaccin de Novavax est réservé aux personnes de 12 ans et plus, et non aux jeunes enfants, et soumis aux mêmes restrictions fondées sur les risques que celles actuellement en vigueur pour les vaccins Moderna et Pfizer. Il s'agit du seul vaccin traditionnel à base de protéines contre la COVID-19 aux États-Unis.Les questions de couverture et d'accès restent en suspensCertains groupes médicaux, dont l'Académie américaine de pédiatrie, se sont opposés aux nouvelles restrictions, affirmant qu'elles pourraient bloquer l'accès au vaccin aux familles souhaitant protéger leurs enfants. La semaine dernière, l'Association a formulé ses propres recommandations pour la vaccination des enfants, précisant que les vaccins annuels sont fortement recommandés pour les enfants de 6 mois à 2 ans et conseillés pour les enfants plus âgés.Ces recommandations diffèrent des dernières directives de Robert F. Kennedy Jr., qui ne conseillent pas les vaccins pour les enfants en bonne santé, quel que soit leur âge, mais précisent que les enfants peuvent les recevoir après consultation d'un médecin.Dans son message publié mercredi, le ministre américain de la Santé a déclaré que les vaccins seront «disponibles pour tous les patients qui les choisissent après consultation de leur médecin».Mais les Américains risquent de se heurter à plusieurs obstacles logistiques.Les assureurs fondent généralement leurs décisions en matière de couverture vaccinale sur les recommandations d'un comité consultatif des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), mais certains affirment qu'ils se tourneront également vers des organismes de professionnels de la santé, dont l'American Medical Association.Plus tôt cette année, Robert F. Kennedy Jr. a dissous le comité des CDC et remplacé ses membres par un comité de médecins et chercheurs ayant souvent remis en question la sécurité des vaccins et des ingrédients couramment utilisés. Ce comité devrait se réunir en septembre, mais aucune date précise n'a été fixée et aucun ordre du jour n'a été publié.À consulter: Santé Canada approuve des vaccins mis à jour contre la COVID-19 pour l'automneSelon les recommandations du comité, les Américains de moins de 65 ans pourraient être tenus de fournir des documents attestant d'une affection médicale grave avant de pouvoir se faire vacciner. Le déploiement est compliqué par le fait que les pharmaciens, qui administrent la plupart des vaccins contre la COVID-19, ne sont généralement pas tenus de collecter ce type d'informations. De plus, les lois régissant leur capacité à administrer les vaccins de routine varient selon l'État où les pharmaciens sont agréés.De nombreux États limitent les vaccinations par les pharmaciens à celles recommandées par le comité des CDC.L'accès pourrait également être compliqué pour les adultes et les enfants en bonne santé souhaitant se faire vacciner pour obtenir une protection supplémentaire.Si les vaccins les plus récents ne sont pas couverts par leur assurance, ces patients pourraient être tenus de débourser 150 dollars américains ou plus pour se faire vacciner. S'ils ne sont pas considérés comme à haut risque, ils devront peut-être également trouver un médecin ou un autre professionnel de santé disposé à leur administrer le vaccin «hors indication».Ces vaccins ciblent une variante du coronavirus récemment dominanteLes vaccins mis à jour de Pfizer, Moderna et Novavax ciblent un sous-type de coronavirus appelé LP. 8.1, une variante du virus étroitement apparentée à certains cousins récemment apparus. Selon Pfizer et Moderna, leurs vaccins devraient être disponibles d'ici quelques jours. Le vaccin de Novavax est quant à lui attendu pour le début de l'automne, d'après un porte-parole de l'entreprise.Les trois vaccins ont été initialement mis à disposition dans le cadre de l'autorisation d'utilisation d'urgence de la FDA, une procédure accélérée permettant d'évaluer rapidement les vaccins et autres contre-mesures pendant la pandémie. Pfizer n'avait pas encore demandé l'approbation complète de ses doses destinées aux enfants de moins de 5 ans, ce qui explique que Moderna soit le seul fournisseur de vaccins pour les plus jeunes enfants cette année.À lire aussi: É-U.: mauvais régimes, trop de médicaments, pas d'exercice selon un récent rapportOutre la révocation de l'utilisation d'urgence du vaccin Pfizer chez les jeunes enfants, Robert F. Kennedy Jr. a déclaré ce mercredi que le gouvernement avait également retiré les autorisations restantes pour tous les autres vaccins contre la COVID-19 et pour un autre traitement utilisé pendant la pandémie, le plasma de convalescents, utilisé pour traiter les patients hospitalisés atteints de la COVID-19 avant l'arrivée des premiers antiviraux.Les vaccins contre la COVID-19 permettent de prévenir efficacement les formes graves de la maladie, les hospitalisations et les décès, qui restent un risque plus élevé pour les personnes âgées et celles présentant des problèmes de santé sous-jacents, notamment les maladies cardiaques, les maladies pulmonaires et le cancer.Selon les données préliminaires des CDC, 47 500 Américains sont décédés de causes liées à la COVID-19 l'année dernière. Dans au moins deux tiers de ces cas, la COVID-19 était la cause sous-jacente du décès. Pour les autres, la COVID-19 était un facteur contributif.Lauran Neergaard a aussi contribué à cet article.

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