Gonorrhée: l'OMS en appelle à une nouvelle stratégie de traitement

L'une des ITS les plus répandues au Québec, la gonorrhée, semble devenue résistante à la plupart des antibiotiques.Selon Catherine Ison, chercheuse à l'Agence de la protection de la santé de Grande-Bretagne et spécialiste de la gonorrhée, le scénario est le même en Australie, au Japon, en Chine et dans plusieurs autres pays d'Asie. Selon elle, la gonorrhée devient extrêmement difficile à traiter. Pour la première fois, les cliniciens pourraient donc avoir à prescrire plus d'un médicament pour combattre la maladie.Des experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se réuniront la semaine prochaine à Manille, aux Philippines, pour discuter des nouvelles options de traitement de la gonorrhée.«L'objectif de la rencontre de l'OMS est de mettre sur pied une nouvelle stratégie de traitement. Nous pourrions maintenant avoir à utiliser plus d'un médicament à la fois ou un seul médicament durant une période plus longue», a-t-elle affirmé au quotidien anglais The Independent.C'est la première fois que l'OMS consacrera une rencontre au traitement de la gonorrhée, ce qui indique bien l'importance critique de la situation pour l'organisme.Les séquelles de l'absence de traitement ou de l'inefficacité de celui-ci sont majeures et peuvent se traduire, chez la femme, par une atteinte inflammatoire pelvienne responsable de douleurs chroniques, de l'infertilité et des grossesses utérines.En 2006, l'Agence de santé publique du Canada a répertorié 11 334 cas de gonorrhée au pays. Selon l'Institut national de santé publique du Québec, la maladie frappe principalement les hommes de 20 à 29 ans et les femmes de 15 à 24 ans.(Sources: La Presse, The Independent)

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