Finis les billets médicaux pour les courtes absences scolaires

La mesure a été annoncée au printemps dernier, elle devient effective à compter de cette rentrée scolaire qui va s’échelonner la semaine prochaine pour les élèves, du primaire à l’université. Lundi, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a informé par courrier la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) que les médecins de famille ne seront plus tenus de rédiger des billets médicaux pour justifier les absences de moins de cinq jours dans le réseau de l’éducation.Cette dispense concerne également les absences aux évaluations et examens dits «maison» organisés par les centres de services scolaires, les cégeps et les universités.Pour les justificatifs d’absence de cinq jours et plus, l’attestation pourra être produite par tout professionnel de la santé, membre d’un ordre professionnel régi par le Code des professions du Québec, et non plus uniquement par le médecin.Des billets justificatifs pourront également être demandés au médecin, ou à tout autre professionnel de la santé membre d’un ordre, lorsque l’élève doit s’absenter à une épreuve obligatoire et unique du ministère de l’Éducation du Québec, dont voici la liste:Français, langue d’enseignement (4e et 6e année du primaire, et 2e et 5e année du secondaire) Français, langue seconde (5e année du secondaire régulier et enrichi) Anglais, langue d’enseignement (6e année du primaire et 5e année du secondaire) Anglais, langue seconde (5e année du secondaire régulier et enrichi) Mathématiques (6e année du primaire et 4e année du secondaire) Science et technologie et Applications technologiques et scientifiques (4e année du secondaire)Histoire du Québec et du Canada (4e année du secondaire) Pour la FMOQ, qui réclame depuis plusieurs années un allègement des tâches administratives de ses membres, il s'agit d'«un pas dans la bonne direction». «En moyenne, remplir les nombreux formulaires compte pour 25% du temps qu’un médecin de famille consacre à son travail. La majorité de ces tâches est réalisée après les heures de travail, à la maison et les week-ends», souligne la Fédération dans un courriel transmis à ProfessionSanté.ca. Elle «encourage donc le gouvernement à prendre des mesures pour réduire cette lourdeur administrative et souhaite, après les billets pour absence à l’école, qu’il y aura d’autres secteurs qui seront visés».Cet assouplissement pour les billets scolaires s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures annoncées par le gouvernement qui visent à réduire la paperasse dont les médecins de famille doivent s'acquitter.Fin mai, le ministre du Travail, Jean Boulet, a ainsi déposé à l’Assemblée nationale le projet de loi n° 68 «visant principalement à réduire la charge administrative des médecins». Celui-ci interdirait aux assureurs et administrateurs de régimes d’avantages sociaux d’exiger qu’une personne consulte un médecin pour se faire rembourser de l’équipement, comme une canne, ou les services d’un physiothérapeute, par exemple. Ils ne pourraient pas non plus exiger des visites médicales répétitives ou automatiques lorsqu’une personne reçoit des prestations d’invalidité pour cause notamment de fracture ou d’épuisement professionnel. Il reviendrait alors au médecin de déterminer la fréquence et la pertinence des visites.Lire aussi: Formulaires et billets médicaux: partagez vos anecdotes ubuesquesLe projet de loi interdirait également aux employeurs d’exiger un billet médical pour des absences de courte durée, pour une grippe ou une gastro, par exemple.En février, Québec avait permis aux médecins de déterminer eux-mêmes à quel moment leurs patients indemnisés par la CNESST (la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail) doivent être revus pour un suivi, et aboli le dédoublement du formulaire pour les demandes d’hébergement de soins de longue durée.

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