Étude: les aliments gras altèrent la réponse de l’organisme face au stress

Deux nouvelles études publiées dans Frontiers in Nutrition et Nutrients par des chercheurs de l’Université de Birmingham ont montré que la consommation d’aliments riches en gras avant un épisode de stress mental peut réduire l’oxygénation du cerveau et entraîner une détérioration de la fonction vasculaire chez les adultes.«Le stress mental a été associé à des événements cardiovasculaires et à des accidents vasculaires cérébraux, ainsi qu'à une détérioration des fonctions cérébrales, probablement en raison de son impact sur la vascularisation cérébrale», ont écrit les chercheurs.Or, en période de stress, les individus augmentent souvent leur consommation d'aliments malsains, en particulier d'aliments riches en graisses, ajoutent-ils.Dans le cadre de ces études, les chercheurs ont recruté 21 participants adulte jeunes en bonne santé. Certains ont reçu un repas riche en gras (56,5g) et d’autres pauvre en gras (11,4g) une heure et demie avant d’être exposés à un stress pendant huit minutes.Pour simuler le stress quotidien, ils leur ont donné des exercices de calcul mental en augmentant graduellement la cadence et en les prévenant chaque fois qu’ils faisaient une erreur.Pendant et après cet événement stressant, les chercheurs ont utilisé la méthode de dilatation liée au flux (FMD), une technique non invasive, pour mesurer la fonction vasculaire des participants. La technique mesure l'élargissement des artères en réponse à une augmentation du flux sanguin.Les chercheurs ont constaté que la consommation d'aliments gras combinée au stress mental réduisait la fonction vasculaire de 1,74%.Les scientifiques ont également été en mesure de détecter une réduction de l'élasticité artérielle chez les participants jusqu'à 90 minutes après la fin de l'événement stressant.L'équipe a également constaté que la consommation d'aliments riches en graisses atténuait l'oxygénation cérébrale dans le cortex préfrontal, avec un apport d'oxygène plus faible de 39% pendant le moment de stress par rapport aux participants ayant consommé un repas pauvre en gras.De plus, la consommation du repas plus gras a eu un effet négatif sur l’humeur des participants pendant et après l'épisode de stress.«Étant donné la prévalence de la consommation de gras pendant les périodes de stress chez les jeunes adultes, ces résultats ont des implications importantes pour les choix alimentaires visant à protéger le système vasculaire pendant les périodes de stress», concluent les chercheurs.

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