Éclosion de rougeole: la Santé publique de Montréal lance un appel à la vigilance

En date du 4 mars, une dizaine de cas de rougeole ont été diagnostiqués au Québec, dont 8 ont été confirmés depuis début février à Montréal, qui est l’épicentre de la propagation de la maladie dans la province, comme au Canada. «Ces 8 cas ont exposé quelques milliers de personnes dans plusieurs milieux montréalais», indique la Direction de santé publique de la métropole (DSPM) dans un appel à la vigilance diffusé cette semaine, qui a été relayé par le Collège des médecins.Celui-ci demande aux professionnels de la santé de «signaler par téléphone tout cas suspect de rougeole, sans attendre les résultats de laboratoire, pour accélérer les interventions de santé publique, dont la recherche de contacts, et permettre l’administration d’une prophylaxie aux personnes à risque de complications dans les courts délais prévus.»Le professionnel de garde en maladies infectieuses de la DSPM - qui est disponible 24h sur 24, 7 jours sur 7 - est joignable au 514 528-2400.L’appel à la vigilance (disponible au format PDF en bas de page) rappelle qu’entre le moment du contact et le début du prodrome, la période d’incubation de la rougeole est habituellement de 10 à 14 jours et qu’elle peut exceptionnellement s’étendre jusqu’à 21 jours. «L’éruption cutanée apparaît ensuite de 2 à 4 jours plus tard. La période de contagiosité débute 4 jours avant l’apparition de l’éruption cutanée et se poursuit jusqu’à 4 jours après.»Les signes et symptômes de la rougeoleProdrome: fièvre élevée (égale ou supérieure à 38,3°C); conjonctivite; coryza; toux; taches de Koplik (un ou deux jours avant l’éruption).Éruption maculopapulaire: deux à quatre jours après le début du prodrome; débute au visage et au cou puis se généralise ; persiste de trois jours (au moins) et jusqu’à sept jours.Les personnes à risque de complicationsLes enfants de moins de 12 mois;Les femmes enceintes réceptives nées en 1970 ou après (incluant les femmes enceintes nées entre 1970 et 1979 ayant reçu une seule dose de vaccin);Les personnes immunosupprimées suivantes: les personnes greffées de moelle osseuse, peu importe leur âge, leur statut vaccinal et qu’elles aient eu ou non la rougeole, les personnes immunosupprimées nées en 1970 ou après et n’ayant pas eu la rougeole (ou n’ayant pas de preuve qu’elles l’ont eue), peu importe leur statut vaccinal.La DSPM invite les professionnels à être vigilant lors de la prise de rendez-vous, à l’accueil et au triage afin d'identifier les patients qui présentent des signes et symptômes de la maladie. Le cas échéant, il est demandé d’appliquer rapidement les mesures de prévention et contrôle des infections, de prescrire les tests de laboratoire appropriés en fonction de la date de l’évaluation médicale et de contacter aussitôt la Direction de santé publique de la région de résidence du cas.Lire aussi: Les cas de rougeole pourraient-ils vraiment exploser au Canada?Elle invite également à «profiter de chaque occasion pour mettre à jour le statut vaccinal de toute personne», en rappelant que «l’efficacité du vaccin contre la rougeole est de 85 à 95% après la 1re dose et de plus de 95% après la 2e dose». Actuellement, la moyenne des taux de vaccination contre la rougeole dans les établissements scolaires de Montréal s'élève à 78,5% pour les écoles primaires et 82% pour les écoles secondaires. «On est bien en deçà du 95% pour assurer une immunité collective», a souligné la directrice régionale de santé publique pour la région de Montréal, la Dre Mylène Drouin, lundi en conférence de presse.Pour connaître les lieux et dates d’exposition possible à un cas de rougeole à Montréal, consultez la page Rougeole du site web de la DSPM.Ailleurs au Québec, les lieux et dates d’exposition sont recensés sur la page Éclosion de rougeole du site web du gouvernement.

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