Ebola: le taux de létalité grimpe à 70 %, selon l'OMS

Le taux de létalité du virus Ebola a grimpé à 70 %, et 10 000 nouveaux cas par semaine pourraient se déclarer dans deux mois, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).Le directeur général adjoint, Bruce Aylward, a donné ces chiffres durant une conférence de presse à Genève, mardi. Le taux de létalité du virus était jusqu'alors de 50 %, environ.Une maladie qui tue 70 % des personnes atteintes est «hautement mortelle» en toute circonstance, et l'agence onusienne se consacre à tenter d'isoler les malades et à leur fournir des soins aussi tôt que possible, a-t-il déclaré.Au cours des quatre dernières semaines, environ 1000 nouveaux cas - confirmés, soupçonnés et probables - se déclaraient par semaine.Si la réponse de la communauté internationale ne s'améliore pas d'ici 60 jours, «beaucoup plus de gens mourront» et les besoin pour gérer le nombre toujours croissant de cas seront immenses. M. Aylward a affirmé que l'OMS visait à isoler 70 % des personnes infectées d'ici deux mois pour contenir l'épidémie.L'OMS a révisé mardi le bilan total de l'épidémie à 4447 morts sur 8914 cas, presque tous en Afrique de l'ouest.La Sierra Leone, la Guinée et le Liberia sont les pays les plus durement touchés par l'épidémie, et l'OMS s'inquiète de la propagation constante du virus dans les trois capitales.L'organisation tente toujours de traiter les patients, malgré la pression énorme que cela met sur les systèmes de santé bancals de l'Afrique de l'ouest.M. Aylward a ajouté que la mise sur pied de nouvelles stratégies, comme de donner de l'équipement protecteur aux familles et mettre sur pied des cliniques de fortune, était une priorité.Pendant ce temps, le représentant spécial et chef de la mission des Nations Unies pour la lutte contre Ebola, Anthony Banbury, a déclaré que le monde doit répondre à certains objectifs essentiels d'ici le 1er décembre ou «faire face à une situation sans précédent pour laquelle nous n'avons pas de plan».M. Banbury a déclaré au Conseil de Sécurité de l'ONU mardi que le plan actuel pour combattre la maladie ne serait pas suffisant pour la crise à venir si ces objectifs ne sont pas atteints.Il a ajouté que d'ici le 1er décembre, au moins 70 % des personnes infectées devraient être en cours de traitement et qu'au moins 70 % des enterrements devraient être effectués sans contamination.M. Banbury s'est dit «profondément, profondément inquiet» que les efforts entrepris jusqu'à maintenant ne soient pas suffisants.Le président américain Barack Obama a déclaré de son côté que «le monde n'en fait pas assez» pour combattre Ebola.Il a laissé entendre devant les journalistes qu'il avait l'intention d'interpeller les autres dirigeants pour les inciter à en faire plus.M. Obama a déclaré que les États-Unis vont continuer à faire leur part pour lutter contre la maladie mortelle.La Sierra Leone, la Guinée et le Liberia sont les pays les plus durement touchés par l'épidémie, et l'OMS s'inquiète de la propagation constante du virus dans les trois capitales.L'organisation tente toujours de traiter les patients, malgré la pression énorme que cela met sur les systèmes de santé bancals de l'Afrique de l'ouest.

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