Cessation tabagique: quel impact a-t-elle sur le risque de MCV chez les gros fumeurs?

Une nouvelle étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) a examiné l’association entre le temps écoulé depuis l’arrêt du tabac chez les gros fumeurs (20 paquets-années) et le risque de maladie cardiovasculaire (MCV) qui en découle.On sait que l’abandon du tabac réduit le risque de maladie cardiovasculaire, mais il est difficile de déterminer le délai de réduction du risque chez les anciens fumeurs après avoir cessé de fumer, par rapport aux fumeurs persistants.Des études antérieures examinant cette question étaient arrivées à des conclusions différentes, avec des estimations très variables (de 2 à 20 ans) concernant le temps nécessaire pour que l’excès de risque de MCV associé au tabagisme diminue au même niveau que celui d’un non-fumeur.Certains calculateurs de risque de MCV ne font pas la distinction entre les non-fumeurs et les anciens fumeurs, alors que certains considèrent que le risque de MCV chez les anciens fumeurs est identique à celui des personnes qui n’ont jamais fumé, cinq ans après l'abandon du tabac.Or, cette nouvelle étude de cohorte par observation a analysé les données de la Framingham Heart Study (FHS) afin de déterminer le lien entre le nombre d’années écoulées depuis la cessation tabagique et le risque de MCV subséquent chez les anciens fumeurs par rapport aux fumeurs persistants et aux non-fumeurs.Sur un total de 8 770 personnes, 5 308 ont déjà fumé avec une médiane de 17,2 paquets-années, dont 2 371 ont déjà fumé (406 [17 %] étaient des anciens fumeurs et 1 965 [83 %] sont des fumeurs actuel). Sur plus de 26,4 années de suivi médianes, 2 435 premiers événements de MCV ont eu lieu.Dans la cohorte étudiée, en comparaison avec des fumeurs actuels, l’arrêt du tabac était associé à des taux beaucoup plus faibles de MCV incidentes dans les cinq ans. Les taux d’incidence par millier d’années-personnes étaient de 11,56 pour les fumeurs actuels et de 6,94 pour les cinq années après avoir cessé de fumer (différence, -4,51 ; taux de risque d’accident cardiovasculaire plus faible = 0,61).En comparaison avec les personnes n’ayant jamais fumé, la cessation tabagique a cessé d’être associée de manière significative à un risque plus élevé de MCV entre 10 et 15 ans après l’arrêt du tabagisme. Les taux d’incidence par millier d’années-personnes étaient de 5,09 pour les non-fumeurs et de 6,31 pour ceux qui cessaient de fumer entre 10 à

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