Cinq choses à savoir sur les chutes chez les aînés

Les chutes sont la principale cause d'admission à l'hôpital et de décès liés à des blessures parmi les personnes âgées au Canada, mais celles-ci ne sont souvent pas signalées spontanément par les patients à leur médecin traitant.Ces faits figurent dans l’article «Cinq choses à savoir sur les chutes chez les personnes âgées» publié dans le numéro de mars du Canadian Medical Association Journal par les docteurs Benoit Lafleur, Manuel Montero-Odasso et Shirley Huang.En résumé, voici ce qu'il faut savoir.Incidence des chutesUn tiers des personnes âgées (65 ans et plus) déclarent tomber chaque année et 20% environ subissent une blessure liée à une chute. Les femmes courent un plus grand risque de se blesser en tombant que les hommes, et les personnes âgées de plus de 80 ans vivant seules, ou ayant un faible revenu, sont également plus à risque.Poser la questionLes auteurs notent que les études montrent que les patients n'indiquent pas toujours spontanément qu'ils sont tombés. Dans le cadre d’une visite de suivi, les médecins devraient poser la question suivante: « Avez-vous fait des chutes au cours de l'année écoulée?»Évaluation du risqueAprès dépistage, les patients peuvent être classés en trois catégories: risque faible, intermédiaire ou élevé. Risque élevédeux chutes ou plus par anfragilitéperte de conscience présumée précédant la chuteincapacité à se lever de manière autonome une heure après la chuteblessure liée à la chuteRisque intermédiairepersonnes qui ne répondent pas aux critères ci-dessus, mais dont la vitesse de marche est inférieure ou égale à 0,8 m/s (c'est-à-dire qui parcourent quatre mètres en plus de 5 secondes).Risque faibletous les autresÉducation à l'exerciceL'article indique que l'éducation à la prévention des chutes devrait être proposée à toutes les personnes âgées. Les recommandations sont les suivantes: «Les exercices visant à prévenir les chutes doivent être supervisés par des professionnels, proposés trois fois par semaine ou plus, avec une intensité croissante pendant 12 semaines ou plus, et inclure des exercices d'équilibre, de force et des exercices fonctionnels.» Le tai-chi ou la physiothérapie virtuelle ou à domicile peuvent être des alternatives si des programmes locaux ne sont pas disponibles. Les personnes présentant un risque intermédiaire ont tout intérêt à faire des exercices adaptés, comme se mettre debout et marcher dans plusieurs directions, tandis que les personnes à faible risque peuvent viser 150 minutes d'activité aérobique modérée à vigoureuse par semaine, sans supervision.Lire aussi: Une étude recommande de prescrire de l'activité physique aux aînésInterventions multifactoriellesLes auteurs écrivent qu'il existe plusieurs stratégies de réduction des risques, les preuves les plus solides soutenant l'exercice, la déprescription des médicaments à risque de chute, la prise en charge de l'hypotension orthostatique et de la syncope, et la modification de l'environnement domestique.L'orientation vers un spécialiste en gériatrie est recommandée pour les personnes à haut risque, lorsque cela est possible.L'article au format PDF est disponible ici, avec des références et des lectures complémentaires.

Cinq choses à savoir sur les chutes chez les aînés

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