Ces choses stupides nous épuisent: une leçon pour apprendre à dire «non»

«Lorsque vous dites "oui" aux autres, assurez-vous que vous ne vous dites pas "non" à vous-même.» - Paulo Coelho, parolier et romancier brésilienAu cours d'un après-midi un peu chaotique comme tant d'autres – jonglant avec les demandes des patients, des pharmacies, des établissements et des fournisseurs – le coroner m'a appelé, m'apportant de mauvaises nouvelles et une leçon importante.J'ai identifié le défunt comme étant mon patient et j'ai expliqué la cause probable du décès, mais tandis que j'essayais de mettre fin à l'appel et de poursuivre ma journée, le coroner m'a interrompu: «Euh, merci, docteur. Voici le numéro pour soumettre votre rapport.»«Mon... rapport?» ai-je répondu avec incrédulité, alors que mon DME me rappelait avec dérision depuis combien de temps mes prochains patients attendaient leur rendez-vous. «Oui, docteur. Veuillez remplir un certificat de décès pour ce patient.»J'ai, depuis longtemps, des problèmes avec les certificats de décès et j'ai de la sympathie pour les coroners qui passent leurs journées à annoncer de mauvaises nouvelles. D'une part, ces formulaires sont une obligation légale et je comprends la nécessité d'une documentation et de statistiques appropriées. D'autre part, il s'agit d'une demande non rémunérée qui gruge le temps des médecins. Nous ne pouvons pas facturer les régimes publics d'assurance maladie parce que les prestations s'arrêtent au décès. Nous pourrions envoyer une facture à la famille ou à la succession en deuil de notre patient décédé, mais qui veut être cette personne qui fait cela? (Paradoxalement, si la famille veut une copie du certificat de décès que nous rédigeons gratuitement, le gouvernement de la C.-B. la facture et garde 27 dollars).Stressé, affamé et énervé, mon D-Fens intérieur a éclaté. J'ai demandé avec exaspération: «Monsieur, êtes-vous payé pour le temps que vous avez passé à m'appeler?»«Oui, docteur, je le suis.»«Et seriez-vous payé pour documenter ce que je vous ai dit, et remplir ce certificat de décès?»«Oui, docteur, je le serais.»«Monsieur, lui ai-je dit, je ne suis payé ni pour l'un ni pour l'autre. Pourquoi devriez-vous être traité différemment de moi?»Après une pause gênante, il m'a répondu qu'il allait remplir le formulaire.À lire aussi: Enseigner aux médecins à dire nonEn tant que médecins, nous sommes très sollicités en dehors des soins cliniques par des tâches telles que la documentation, la révision des résultats et consultations, la rédaction d'ordonnances, la lecture de dossiers et les réponses aux pharmacies, aux collèges, aux collègues et aux administrateurs. On nous dit de fixer des limites, mais aussi de travailler avec des DME qui prennent un tiers de notre temps, nous tiennent loin des patients et nous poussent à accomplir nos tâches pendant l'heure du pyjama et lors de nos supposés jours de congé.Par conséquent, lorsqu'une tâche qui nous est demandée alors qu'elle peut être accomplie par quelqu'un d'autre – ou n'a peut-être pas besoin d'être faite du tout – il est de notre intérêt de se fixer des limites. Nous pouvons refuser les demandes d'imagerie du dos des chiropraticiens «pour voir ce qui se passe». Dans la mesure du possible, nous pouvons refuser de nous adresser à des cliniques qui nous demandent de transcrire des informations déjà envoyées sur «leur formulaire». Lorsqu'une compagnie d'assurance nous demande de remplir un formulaire ou d'envoyer des notes au dossier, nous pouvons refuser de le faire gratuitement. Nous pouvons exiger des administrateurs, des politiciens et des associations médicales qu'ils sachent que ce travail stupide nous épuise: nous devons avoir le droit de dire non ou d'être rémunérés équitablement pour notre temps et notre expertise.Peut-être que grâce à cette action collective, nous aurons plus de temps à consacrer à nos patients, à nos familles et à nous-mêmes. Et peut-être qu'un jour, dans notre système, lorsqu'un coroner voudra nous imposer un travail non rémunéré, il tuera l'idée avant qu'elle ne nous tue.

Ces choses stupides nous épuisent: une leçon pour apprendre à dire «non»

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes