5 trucs pour les médecins confrontés à des patients qui utilisent ChatGPT

Vos patients vont se tourner vers ChatGPT pour poser des questions sur leur santé, et vous ne pouvez rien faire pour les en empêcher. Voici cinq façons dont le système de santé devrait s'adapter pour répondre à cette réalité.Pour chaque cas où ChatGPT vient en aide à des patients délaissés par le système de santé, il y en a un autre où il donne de mauvais conseils. Les patients ont tendance à exagérer le premier point tout en ignorant commodément le second. Mais les cliniciens tirent souvent la sonnette d'alarme sur le second point tout en ignorant commodément le premier.En réalité, ce conflit entre bruit médiatique et alarmisme reflète une tension ancienne autour de la démocratisation des conseils médicaux, qui est aujourd'hui accentuée par l'intelligence artificielle. Avant ChatGPT, il y avait Google. Et nous avons eu les mêmes conversations à ce sujet.À lire aussi: ChatGPT: ses interactions alarmantes avec les adolescentsMais peut-on blâmer les patients? Obtenir des conseils médicaux est souvent coûteux ou inaccessible.De plus, si nous sommes honnêtes, beaucoup d'entre nous, cliniciens «experts», consultons souvent ChatGPT pour obtenir des conseils d'experts. Combien d'entre nous ont demandé à ChatGPT des conseils juridiques au lieu de payer un avocat? Ou des conseils en plomberie au lieu de payer un plombier?Je suis sûr que ChatGPT nous a donné de mauvais conseils sur ces sujets, mais en tant que non-experts, nous n'en avons souvent aucune idée. Et est-ce que l'un d'entre nous va arrêter de le faire? Non... Nous allons simplement croire que «l'IA ne fera que s'améliorer avec le temps». Et nos patients penseront certainement la même chose de ChatGPT.À consulter: Quand l’IA améliore et accélère la prise en charge à l’urgenceDonc, si nous ne pouvons pas et ne devons pas empêcher les patients d'utiliser ChatGPT... que devrait faire le système de santé pour s'adapter?Voici mes cinq suggestions:Les cliniciens devraient informer les patients sur les questions pour lesquelles ChatGPT est sûr/efficace et sur les cas où ils doivent vraiment consulter un clinicien pour obtenir de l'aide par exemple: «Vous pouvez vous y fier pour les problèmes à faible risque, mais vous devriez vraiment me consulter en cas de symptômes alarmants.»Les cliniciens devraient informer les patients sur les moyens efficaces de rédiger des prompts qui minimisent les hallucinations et les biais, par exemple: «Veuillez me fournir des informations basées uniquement sur des directives médicales bien établies et fondées sur des preuves, ainsi que sur des recherches évaluées par des pairs. Résumez les explications et les traitements les plus courants dans un langage simple. Soulignez les domaines dans lesquels les preuves sont incertaines ou controversées.»Les cliniciens doivent s'attendre à subir davantage de pressions externes pour se tenir au courant des dernières preuves et des derniers outils disponibles. Il n'est pas réjouissant que les patients vous interrogent sur des changements à apporter dans votre pratique dont vous n'avez pas connaissance ou parce que vous avez du mal à accéder rapidement/facilement aux informations pertinentes car vous ne souhaitez pas utiliser les derniers outils (par exemple, OpenEvidence).Les cliniciens devraient se réjouir d'être libérés des appels téléphoniques et des courriers des patients pour des choses simples; ainsi que des patients qui, autrement, ne faisaient pas beaucoup d'autogestion ou n'envisageaient même pas d'utiliser les grands modèles de langage (ou LLM pour Large Language Model) et sont désormais plus autonomes.Les systèmes de santé devraient intégrer l'IA conversationnelle dans leurs outils de santé numériques de manière sûre et efficace, par exemple comme nous intégrons l'IA conversationnelle dans SeamlessMD afin que les patients puissent facilement disposer d’informations sur leurs plans de soins qui ont déjà été approuvées par leur propre équipe soignante.Qu'en pensez-vous?Le Dr Joshua Liu est médecin à Toronto et cofondateur/PDG de SeamlessMD. Cet article a été initialement publié sur LinkedIn.

5 trucs pour les médecins confrontés à des patients qui utilisent ChatGPT

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes