Perfusions de vitamine C en oncologie: l’INESSS mandaté pour formuler un avis

Mise à jour le 14 juin, à 10 h 00.L'Institut national d'excellence en santé et services sociaux (INESSS) a été mandaté par le ministère de la Santé pour évaluer la pertinence d'administrer un traitement par perfusion de vitamine C dans un contexte oncologique.«Ce printemps, le MSSS a effectivement confié à l'INESSS un mandat sur la démonstration de la valeur de l’acide ascorbique intraveineux à haute dose pour réduire les effets indésirables de la chimiothérapie. Il ne s'agit pas d'une requête en vue d’une inscription aux listes de médicaments», a indiqué la porte-parole du MSSS, Noémie Vanheuverzwijn.C'est à la demande du Collège des médecins du Québec et de l'Ordre des pharmaciens du Québec que le ministère a mandaté l'INESSS, a appris ProfessionSanté.ca, la semaine dernière.Selon eux, le débat entourant la vitamine C crée une pression indue sur les professionnels de la santé et de la confusion auprès du public.«Les pharmaciens, les hémato-oncologues et d’autres spécialistes disent qu’il n’y a pas de données [sur l’utilisation de ce traitement], mais personne n’a donné son avis de façon objective et impartiale. C’est le boulot de l’INESSS de le faire», explique le président de l’OPQ, Bertrand Bolduc.Selon lui, un avis de l’INESSS permettrait aux professionnels de la santé de mieux répondre aux patients intéressés par ce traitement. «C’est à l’INESSS de nous éclairer, éclairer la population et la ministre sur cette question», souligne-t-il.Le débat sur le traitement par perfusion de vitamine C dans un contexte oncologique a occupé l’espace public depuis qu’Olivier Bernard, alias Le Pharmachien, a publié un billet intitulé «Injections de vitamine C : la cause VS la réalité». Il y faisait état des connaissances scientifiques actuelles sur le sujet et réfutait les arguments sur lesquels se base Nathalie Prud’homme, atteinte d'un cancer et instigatrice d’une pétition déposée au printemps à l’Assemblée nationale afin que soit étudiée la possibilité de remboursement par l’État des solutions de vitamine C.Dans un texte publié en mai dernier, nous révélions qu’une médecin de Piedmont prescrivait la vitamine C à Nathalie Prud’homme alors qu’un pharmacien de Saint-Jérôme la lui servait.

Perfusions de vitamine C en oncologie: l’INESSS mandaté pour formuler un avis

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