Un pharmacien écope de 17 000 $ d’amendes pour une série d’erreurs

Pour avoir fait preuve de négligence à quatre occasions mettant en danger la santé de ses patients, un pharmacien de Chicoutimi a écopé d’amendes totalisant 17 000 $.« Ses négligences ont eu des conséquences importantes sur plusieurs patients servis dans deux pharmacies différentes. Nul doute que la conduite de l’intimé a terni l’image de la profession », a tranché le Conseil de discipline de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) dans un jugement daté du 23 janvier 2020.En moins d’une semaine, Jad Nammour a commis trois erreurs dans une pharmacie de Chicoutimi où il exerçait comme pharmacien remplaçant.Le 5 septembre 2018, lors de l’exécution d’une ordonnance médicale, il se trompe dans la dose et la posologie du Pramipexole, utilisé pour traiter des symptômes de la maladie de Parkinson. Cette erreur a occasionné des nausées et des vomissements à la patiente.Le 8 septembre, Jad Nammour, écrit dans le dossier d’une patiente lui avoir servi du MonurolMD alors que ce médicament a plutôt été remis à une autre cliente.Le lendemain, il sert à un patient l'antidépresseur Sertraline 50 mg au lieu du Minocycline 50 mg. Ce dernier, qui prend le mauvais médicament jusqu'au renouvellement en décembre, s'étonne alors de l'augmentation de ses problèmes d’acné, en plus de souffrir de céphalées.Finalement, le 30 janvier 2019, Jad Nammour a remis à la conjointe d'un patient le médicament Esoméprazole 40 mg au lieu de l’Escitalopram 10 mg lorsqu’il travaillait pour une seconde pharmacie. En prenant le mauvais médicament, le patient a vécu un changement d’humeur et sa situation au travail et dans son couple est devenue tendue, a rapporté la syndique adjointe de l’OPQ, Josée Morin.Manque d’introspectionDevant le conseil de discipline, le pharmacien s’est défendu en faisant un lien entre sa conduite et la façon de fonctionner du personnel qui l’entoure dans les pharmacies où il fait du remplacement.« Il lui appartient d’assumer pleinement ses responsabilités déontologiques, peu importe le lieu d’exercice, le niveau d’expérience de ses collègues de travail ou l’achalandage à la pharmacie », a pour sa part statué le Conseil de discipline.Celui-ci reproche au pharmacien de ne pas avoir pris de mesures concrètes pour se reprendre en main et éviter ces erreurs de négligence.Il y a un « manque d’introspection de la part de l’intimé, lequel a tendance à expliquer certaines négligences par l’absence de réaction des patients lors de la remise du mauvais médicament », indique le Conseil de discipline qui juge le risque de récidive élevé.

Un pharmacien écope de 17 000 $ d’amendes pour une série d’erreurs

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