Triage à l’urgence: les nouvelles lignes directrices prônent la collaboration interprofessionnelle

Le Collège des médecins du Québec (CMQ) et l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) viennent de mettre à jour des lignes directrices du triage à l’urgence qui met résolument l’accent sur la collaboration interprofessionnelle.Des lignes directrices ont été publiées en 2007, mais « l’évolution de la pratique dans les salles d’urgence des connaissances en la matière et des récentes publications » a rendu nécessaire cette deuxième version.Cette mise à jour fait suite à l’énoncé de position du CMQ, de l’OIIQ et de l’Ordre des pharmaciens du Québec en mai 2015, dans lequel ceux-ci prenaient position au sujet de l’importance de la collaboration interprofessionnelle pour rehausser la qualité et la sécurité des soins.« Compte tenu du fait que le travail des uns influence le travail des autres, cette collaboration est essentielle et doit se refléter tout au long du processus de triage », indiquent les ordres professionnels dans le nouveau document.Ceux-ci soulignent qu’une bonne communication est essentielle afin de favoriser la fluidité et l’efficience du triage, de même que la prise en charge médicale des patients selon les délais prescrits par l’Échelle canadienne de triage et de gravité pour les départements d’urgence (ÉTG). Cette échelle a été implantée en 2001 au Québec.Rôle de soutienSi le rôle et les responsabilités immédiates du triage sont davantage ceux de l’infirmière, le médecin occupe plutôt un rôle de soutien et de consultant, affirment l’OIIQ et le CMQ.« Dans le but d’amener une plus grande autonomie de l’infirmière, le médecin joue un rôle dans l’élaboration d’algorithmes, de protocoles d’initiation de traitement ou encore d’ordonnances collectives. »Ces ordonnances permettent de réduire la durée du séjour et de faciliter la prise en charge du patient à l’urgence, notent les ordres professionnels.Le médecin est également impliqué dans l’évaluation de l’ensemble du processus de triage, laquelle est « essentielle à l’amélioration de la qualité de l’acte et à la sécurité des patients ».Besoins complexesSelon l'OIIQ et le CMQ, les besoins complexes de la population québécoise rendent, plus que jamais, l'optimisation de la performance des services d'urgence impérative.Cela passe par, entre autres, par l'amélioration de l'accès aux soins de première ligne, l'organisation efficiente des soins, l'utilisation optimale des compétences professionnelles et les pratiques collaboratives.

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