«Supervision» des infirmières : les détails de l'entente MSSS-FMOQ

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a précisé à ProfessionSanté.ca les modalités de l'entente conclue récemment avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) à propos de la rémunération des médecins travaillant avec des infirmières praticiennes spécialisées en soins de première ligne.L'entente, qui a été signée par les deux parties l'été dernier, permet à une clinique médicale embauchant une IPS en soins de première ligne d'obtenir une rémunération maximale de 60 000 $ par année, divisée en deux allocations distinctes.La première allocation permet à la clinique de couvrir les frais d'installation et de fonctionnement de l'IPS. Cela inclut notamment les frais relatifs à l'espace de travail de l'infirmière, au travail de la secrétaire et au coût du matériel jetable. En vertu de l'entente, le MSSS versera à une clinique une allocation mensuelle de 2 500 $, ce qui représente un montant total annuel de 30 000 $.La deuxième allocation est destinée à rémunérer les médecins qui effectuent un suivi des patients de l'IPS. La rémunération varie en fonction des heures consacrées par chaque médecin aux dossiers de l'IPS et peut atteindre un maximum de 30 000 $ pour la clinique par année.Cette deuxième allocation est financée à même l'enveloppe budgétaire régulière des omnipraticiens, a précisé le MSSS à ProfessionSanté.ca. L'entente entre le MSSS et la FMOQ est rétroactive au mois de décembre 2009.Du côté de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, on déplore le ton employé par la FMOQ pour annoncer cette entente. Le président de la Fédération, le Dr Louis Godin, a mentionné que les omnipraticiens devaient absolument être rémunérés pour « superviser le travail des infirmières ». Or, selon la présidente de l'OIIQ, Gyslaine Desrosiers, les IPS sont des professionnelles de la santé n'ayant aucunement besoin d'être supervisées.Mentionnons que seulement une vingtaine d'IPS en soins de première ligne exercent leur profession dans des cliniques médicales québécoises. Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a cependant annoncé son intention de voir ce chiffre passer à 500 dans les prochaines années.

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