Soins médico-esthétiques: l’OIIQ prend position

L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) se range derrière le Collège des médecins (CMQ), qui a mis fin aux ordonnances collectives en matière d’injections à des fins esthétiques, le 1er mai dernier.L’OIIQ estime que l’émergence et la croissance rapide des nouvelles pratiques en matière de soins médico-esthétiques appellent à la prudence. «Nos ordres respectifs ont convenu que la priorité était de s’assurer de la qualité et de la sécurité des soins et services dispensés», affirme Joël Brodeur, directeur de la Direction développement et soutien professionnel de l’OIIQ.Depuis le 1er mai dernier, toute personne qui souhaite recevoir des injections à des fins esthétiques doit obligatoirement faire l’objet d’une évaluation médicale préalable afin que le médecin établisse un plan de traitement individualisé. Ce plan de traitement pourra être effectué par le médecin lui-même ou faire l’objet d’une ordonnance individuelle délivrée, notamment à une infirmière, avec référence à un protocole. De plus, un médecin responsable doit être identifié pour toute clinique offrant des soins médico-esthétiques afin de garantir la qualité et la sécurité des soins dispensés.Deux regroupements en colèreRappelons qu’en avril dernier, le Regroupement des infirmières et infirmiers entrepreneurs du Québec et l’Association des infirmières et infirmiers en soins infirmiers esthétiques du Québec ont mis en demeure le Collège des médecins du Québec. Ils lui demandaient de suspendre l’application des nouvelles règles d’encadrement en matière de soins médico-esthétiques.«Concrètement, ça veut dire que tous les clients que je traite depuis 12 ans de manière complètement autonome devront être évalués par un médecin. Ça cause un bouleversement profond dans les opérations quotidiennes», déplorait Louise St-Aubin, infirmière pratiquant exclusivement dans le milieu médico-esthétique, lors d’une entrevue accordée à ProfessionSanté.ca.De son côté, le Dr Charles Bernard, président du CMQ, affirmait que de nombreux dérapages justifiaient cette remise en question de la pratique.«Les ordonnances collectives ont effectivement été créées pour donner plus d’autonomie aux infirmières. Mais ça été détourné pour faire de la business. Les gens se sont mis à chercher des médecins qui signent des ordonnances collectives pour les injections et soins esthétiques n’importe comment.»Le Dr Bernard disait comprendre la déception des infirmières, mais ajoutait que la démarche s’inscrivait dans une optique de protection du public.

Soins médico-esthétiques: l’OIIQ prend position

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes