Santé Québec se structure

Sans tambour ni trompette. Alors que les Québécoises et les Québécois avaient déjà la tête à Noël, Santé Québec a procédé à trois nominations qui devraient compter dans la réorganisation du réseau de la santé et des services sociaux. La communication en a été faite le 19 décembre aux établissements de santé, dont deux ont répercuté la nouvelle sur LinkedIn en félicitant les professionnels concernés.Le CIUSSS de l’Estrie a ainsi annoncé «avec fierté et émotion» la nomination du Dr Mario Viens au poste de directeur général médical et des services professionnels – médecine spécialisée chez Santé Québec. Chirurgien général de formation, le Dr Viens était jusque-là directeur médical et des services professionnels de l’établissement estrien où il a notamment déployé la cogestion médicale.Le Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM) a pour sa part félicité «avec un optimisme convaincu» la Dre Annie Talbot pour sa nomination au poste de directrice générale médicale des services professionnels - médecine familiale. Arrivée au CHUM en 2019, l’omnipraticienne a contribué au développement de la médecine de jour ainsi qu’à la mise en place des centres d’optimisation des flux réseau (COFR) et d’occupation des lits de soins intensifs (COOLSI).L’établissement montréalais a également annoncé la promotion de Liza O’Doherty au poste de directrice générale des soins infirmiers chez Santé Québec. Au CHUM, l’infirmière gestionnaire était directrice adjointe des soins infirmiers – volet qualité et évolution de la pratique.Les Drs Viens et Talbot ainsi que Mme O’Doherty entreront en fonction le 13 janvier prochain. Les trois directeurs relèveront de Frédéric Abergel, le vice-président exécutif aux opérations et à la transformation de Santé Québec.La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a salué l’arrivée de la Dre Talbot au sein de la société d’État. «Ses compétences et son expérience lui permettront de présenter les réalités de la médecine familiale, d’appuyer des solutions qui amélioreront les services et de corriger des perceptions afin de revaloriser la médecine de famille au Québec», indique la Fédération dans une déclaration écrite transmise à Profession Santé. Lire aussi: De l'utilité de la cogestion en santéJusque-là, la FMOQ déplorait l’absence de médecins de famille dans l’organigramme de Santé Québec. «Dans cette période de coupures budgétaires dans le réseau de la santé, on constate un manque criant de connaissance de la réalité terrain. On croit que certaines décisions n’auraient pas été prises si Santé Québec avait pu profiter des éclairages des médecins de famille», déclare la Fédération en soulignant qu’en date du 20 décembre, elle attendait «toujours (sa) première rencontre avec Santé Québec».En revanche, les associations de pharmaciens ont sans doute été déçues de constater que leur revendication d’un directeur ou d’une directrice générale des soins pharmaceutiques n’a pas été entendue. «Nous sommes toujours en réflexion à ce sujet», nous a indiqué par courriel le porte-parole de Santé Québec, Jean-Nicolas Aubé. Il a ajouté que la structure de la nouvelle société d’État est «en évolution constante» et qu’elle «s’adaptera aux besoins du réseau de la santé». Affaire à suivre, donc.

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