Santé numérique: les Canadiens en veulent plus

C’est un plébiscite, d’un océan à l’autre: 94% des Canadiennes et Canadiens déclarent qu’ils «aimeraient accéder à des services de santé numériques», selon un coup de sonde en ligne commandé par Inforoute Santé du Canada (ISC), un organisme à but non lucratif financé par le gouvernement fédéral. «Manifestement, la population souhaiterait que les soins de santé soient aussi commodes que d’autres aspects de la vie et reconnaît que ce type de services est la marque la plus caractéristique d’un réseau de la santé moderne», déclare le PDG d’ISC, Michael Green, dans le communiqué annonçant les premiers résultats de ce sondage réalisé du 7 au 28 novembre 2022 auprès de 12 445 citoyens canadiens âgés de 16 ans et plus dans l’ensemble des provinces et territoires. Dans le détail, 83% des personnes sondées aimeraient en priorité ne plus recevoir d’ordonnances papier et que celles-ci soient directement envoyées au pharmacien par leur médecin. De plus, ils voudraient pouvoir «accéder électroniquement» à leurs renseignements médicaux (80%), recevoir des notifications, des rappels ou des alertes de la part des professionnels de la santé ou des établissements qui les suivent (76%) et demander le renouvellement de leurs ordonnances par voie électronique (76%). Viennent ensuite: la prise de rendez-vous en ligne (75%), les consultations par téléphone (72%), l’accès aux notes cliniques rédigées par leur médecin de famille ou le spécialiste qui les prend en charge (71%) et la visualisation des demandes de consultation adressées par leur médecin traitant à un spécialiste (70%). La consultation par courriel, message texte ou clavardage d’un professionnel de la santé au sujet d’un problème de santé réel ou éventuel ne séduit que 59% des sondés, tout comme les consultations par visioconférence. En queue de peloton, on retrouve la participation à un programme de télésurveillance ou de télésoins à domicile (avec transmission de données de santé) pour la prise en charge d’une maladie chronique, qui n’intéresse qu’une personne sur deux. Éviter l’urgence grâce à ses renseignements médicaux L’autre série de données dévoilées concerne l’accès aux renseignements médicaux personnels. Les Canadiens sont «de plus en plus capables d’accéder à leur information médicale en ligne, dont les résultats d’analyses de laboratoire et des tests diagnostiques, la liste de leurs médicaments et de leurs antécédents pharmacologiques, ainsi que les dossiers et notes des consultations qu’ils ont eues avec des spécialistes», signale ISC. En 2022, 36% des répondants avaient pu le faire, soit deux fois plus qu’en 2016. Parmi ces derniers, 89% ont déclaré se sentir mieux informés sur leur santé, 84% ont dit qu’ils pouvaient ainsi mieux s’occuper de leur santé et 73% affirment qu’ils ont pu, en consultant leurs propres renseignements médicaux, se fixer des objectifs de santé et constater une progression. Plus intéressant dans le contexte actuel, où les patients d’un océan à l’autre ont de la difficulté à accéder aux soins de santé et aux professionnels qui les délivrent, 53% ont pu éviter d’aller consulter un professionnel en personne et 41% ont pu éviter de se rendre à l’urgence. «Nous allons collaborer avec nos partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux et d'autres intervenants de notre réseau de la santé pour nous assurer que les Canadiens ont accès aux soins de santé dont ils rêvent et auxquels ils ont droit», conclut M. Green.

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