Santé mentale: Québec injectera 70 millions de plus par année

Reconnaissant les lacunes dans les services en santé mentale au Québec, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, a dévoilé un plan d’action sur cinq ans afin de mieux soutenir les personnes atteintes de troubles mentaux.Le Plan d’action en santé mentale 2015-2020 fait état des grandes orientations que se donne le gouvernement afin d’améliorer l’offre actuelle de services en santé mentale.Pour concrétiser plusieurs éléments contenus dans le document de 79 pages, Québec injectera 70 millions de dollars supplémentaires par année, qui viendront s’ajouter au budget de 1,2 milliard consacré à la santé mentale.« La première chose que l’on doit faire, c’est de s’adresser à la problématique organisationnelle, a expliqué le ministre. Nous avons présentement des problèmes de coordination, de responsabilisation et d’organisation dans le réseau. Il est clair dans notre plan qu’il faut commencer par faire le ménage au chapitre organisationnel. »À titre d’exemple, Gaétan Barrette a mentionné la continuité souvent déficiente des services en santé mentale offerts aux personnes lorsqu’elles passent de l’adolescence à l’âge adulte à 18 ans. « Des psychiatres pour les adultes, il n’en manque pas. Or, le lien pour le suivi ne se fait pas toujours. »Selon lui, il est également important de promouvoir davantage la primauté des personnes atteintes de troubles mentaux dans le réseau, notamment en les protégeant de la stigmatisation dont elles sont parfois victimes et en obtenant davantage leur consentement.Gaétan Barrette entend favoriser un meilleur arrimage de tout le réseau en ce qui a trait à la santé mentale. Il estime que la refonte du réseau découlant de la Loi 10 va permettre de faire tomber des barrières administratives qui compliquent souvent la vie des personnes atteintes de troubles mentaux.Le plan vise par ailleurs à mieux soutenir les professionnels de la santé qui exercent dans les soins de première ligne, comme les médecins de famille et les pédiatres. « Le réseau va s’organiser pour qu’il y ait un premier répondant pour les demandes de la première ligne, a-t-il souligné. Ces ressources-là existent, mais elles sont souvent mal utilisées. »Le ministre a mis un accent particulier sur la reddition de comptes, qu'il considère comme cruciale dans le processus d'amélioration des soins et des services en santé mentale.Pour consulter la version intégrale du Plan d’action en santé mentale 2015-2020.

Santé mentale: Québec injectera 70 millions de plus par année

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes