Santé: La protectrice du citoyen dénonce l'écart entre les annonces et les services

Il ne faut pas croire les gouvernements quand ils affirment que les coupes budgétaires annoncées n'affecteront pas les services à la population, soutient la protectrice du citoyen dans son rapport annuel, déposé mercredi à l'Assemblée nationale. En réalité, l'écart entre les services promis par le gouvernement et les services rendus à la population ne cesse de s'agrandir, dénonce Raymonde Saint-Germain.Comme d'habitude, ce sont les ratés observés dans les services fournis par le réseau de la santé et des services sociaux, où on retrouve les clientèles les plus vulnérables, qui retient l'attention de la protectrice, et alimente sa préoccupation.Les citoyens sont en droit de savoir quels services sont réellement disponibles pour eux, à quelles conditions, dans quels délais, et ce, partout au Québec, mais ce n'est pas le cas actuellement, insiste-t-elle.Cette année, la protectrice a reçu 1186 plaintes et 239 signalements reliés aux services de santé et services sociaux, un secteur en hausse de neuf % par rapport à l'an passé.Dans son rapport, exemples à l'appui, elle note des lacunes importantes et de grandes disparités dans l'offre de services d'hébergement aux personnes souffrant de déficience physique et intellectuelle.Les ressources d'hébergement privées pour les personnes âgées en perte d'autonomie qui ont un lien avec le secteur public manquent d'encadrement, indique-t-elle par ailleurs. De plus, la surveillance de la qualité des soins offerts et le manque de formation du personnel œuvrant dans ces établissements sont à déplorer.Les services disponibles aux détenus souffrant de santé mentale laissent aussi à désirer, déplore Mme Saint-Germain dans son rapport.

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