Rx&D réplique: «Entretenir les mythes ne sert qu’à perpétuer la méconnaissance»

Russell Williams, président de Rx&D, répond à la lettre d'opinion de Sabrina Provost, de Médecins québécois pour le régime public, intitulée «Et si le Québec se dotait d’un régime public universel d’assurance-médicaments?» et publiée le 11 février 2013 sur ProfessionSanté.ca. Il est impossible de considérer les médicaments novateurs sous le seul angle des coûts, sans ajouter leur valeur à l’équation.Les compagnies membres de Rx&D contribuent pour plus de 1,2 milliard $ par année à l'économie québécoise et au maintien de 16 000 personnes au travail, ce qui ne comptabilise pas les milliards de dollars économisés grâce aux médicaments novateurs qui gardent les patients en dehors des hôpitaux, guérissent les maladies, soulagent les douleurs chroniques et préviennent les maladies infectieuses.Les sciences de la vie sont un secteur important de l’économie du savoir du Québec; 45% des investissements en R et D de nos compagnies membres lui sont destinés, soit près de 45% au Canada, même si le Québec ne représente que 20% de leurs ventes au pays.L’article de madame Provost véhicule plusieurs mythes. Il faut tout d’abord rappeler qu’au chapitre de la publicité sur les médicaments, par exemple, celle-ci est pour la plupart interdite au Canada. L’industrie pharmaceutique compte parmi les plus réglementées au pays en la matière sous l’œil vigilant de Santé Canada et du Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB), en plus de celui de l’INESSS au Québec.Rappelons aussi que les compagnies membres de Rx&D sont soumises aux lignes directrices d’un Code d’éthique strict, qui régit toutes leurs interactions avec l’ensemble des intervenants en santé.L’auteure dénigre les «copies quasi-conformes» de médicaments existants, en omettant de préciser qu’il s’agit là d’innovations incrémentales qui permettent d’améliorer la réponse thérapeutique à certains médicaments, leur innocuité et pour offrir plus de choix aux professionnels de la santé et aux patients.Les immenses progrès scientifiques des dernières décennies ont mené à la connaissance de l’ADN et à la naissance de la médecine personnalisée. Notre industrie est désormais engagée à rechercher les facteurs qui causent les maladies et les outils capables de moduler les systèmes biologiques. Ces progrès ont dressé une nouvelle frontière, qui redéfinit la nature même de la R et D.Les compagnies membres de Rx&D veulent voir le Québec faire partie du peloton de tête des juridictions dont les activités de R et D permettront de franchir cette frontière du futur. Pour ce faire, et comme acteur de premier plan de notre système de soins de santé, nous multiplions les partenariats avec les universités, les hôpitaux et les entreprises de biotechnologie au Québec. Pour les Québécois, cette activité scientifique et économique impacte leur santé et leur économie.Respectueusement,Russell WilliamsPrésident, Les compagnies de recherche pharmaceutique du Canada (Rx&D)

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