À quoi ressemble la journée typique d'un radiologiste?

6 heures du matin Il est temps de me lever et de commencer ma journée, mais lentement, pas trop vite. J'ai d'abord besoin d'un café, puis d'un petit-déjeuner - quelque chose de léger, comme des toasts ou un bagel. J'aime regarder la télévision pendant que je mange. Un peu de nouvelles et de météo, mais surtout les faits saillants sportifs de la veille. J'adore le sport, depuis toujours, que ce soit en tant que joueur ou que spectateur. Selon la saison, je joue au hockey, au tennis et au golf. J'aime aussi faire de la randonnée et du ski (ces jours-ci avec des peaux d'ascension, qui sont géniales!) avec ma douce moitié, Audrey. Audrey est une ancienne skieuse de compétition qui termine ce mois-ci sa résidence en médecine familiale. Nous vivons à Saint-Augustin-de-Desmaures, une petite ville située sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, juste à l'ouest de la ville de Québec. J'ai grandi ici. Je suis l'aîné de quatre enfants et le seul à devenir médecin dans une famille qui en a une longue lignée. Mes deux parents sont médecins. Mon père, le Dr Marc Bradette, est gastro-entérologue à l'Hôpital Hôtel-Dieu de Québec, dans le Vieux-Québec. Ma mère, la Dre Julie Dorion, est médecin de famille et pratique dans une clinique ici, à Saint-Augustin. Mon défunt grand-père maternel, du même nom que mon père, Marc, était radiologiste à l'Hôtel-Dieu de Québec, et les trois frères et sœurs de ma mère sont médecins. J'ai su instinctivement, dès mon plus jeune âge, que je serais médecin. Après avoir obtenu mon diplôme de médecine du programme de l'Université de Montréal à Trois-Rivières, je suis retourné à Québec et j'ai entrepris le programme de résidence de cinq ans en radiologie diagnostique à l'Université Laval. J'ai ensuite fait un fellowship de deux ans en radiologie interventionnelle, dont une année dans le tout premier programme canadien de radiologie interventionnelle. Enfin, en avril dernier, à l'âge de 30 ans, j'ai commencé à pratiquer ici, à Québec. Douze ans de formation médicale - ouf! Mais tout cela en valait la peine, car j'aime beaucoup ce que je fais. 7 heures du matin Il est temps de dire au revoir à Audrey et de faire le trajet de 20 minutes pour aller travailler à l'Hôpital Saint-François d'Assise, un hôpital universitaire affilié à l'ULaval et un établissement spécialisé notamment dans le traitement des maladies vasculaires. Je fais partie de l'équipe d'une douzaine de radiologistes de l'hôpital, et l'un des cinq qui pratiquent la radiologie interventionnelle. J'y travaille la plupart du temps, généralement quatre jours par semaine. Mes collègues et moi passons également une journée par semaine dans d'autres hôpitaux de la région et nous partageons les gardes à Saint-François. 7 h 30 du matin Pendant environ 30 minutes, je passe en revue les quatre ou cinq cas que je traite dans une journée typique, qui impliquent souvent de collaborer avec des chirurgiens vasculaires. Parmi les procédures peu invasives et assistées par imagerie que pratiquent les radiologistes interventionnels, on peut citer l'angioplastie, la pose de stents, la thrombolyse, l'embolisation, les biopsies et la thermo-ablation pour soigner ou atténuer les symptômes des maladies vasculaires, des accidents vasculaires cérébraux, des fibromes utérins et du cancer. Les deux choses que je fais le plus à Saint-François sont la recanalisation d’artères occluses dans les jambes par angioplastie et l’implantation d’endoprothèses vasculaires et le traitement endovasculaire d’anévrismes aortiques et iliaques. 8h du matin Il est temps de commencer à traiter notre premier cas dans la salle d'angio (notre équivalent d'une salle d'opération), qui est équipée d'un arceau mobile, un dispositif d'imagerie médicale qui relie les sources et les détecteurs de rayons X entre eux. Il est temps de commencer notre premier cas dans la salle d'angio (notre équivalent d'une salle d'opération), qui est équipée d'un arceau de radiographie mobile, un dispositif d'imagerie médicale qui relie les sources et les détecteurs de rayons X entre eux. Je travaille debout avec des techniciens et des infirmières en radiologie (certains derrière une vitre protectrice, où ils peuvent afficher des images sur l'écran ; d'autres stériles avec moi) et je porte des vêtements de protection spécialisés, notamment un tablier en plomb qui pèse de 20 à 30 livres, et des lunettes plombées. En tant qu'hôpital universitaire, nous formons des étudiants, des résidents et des fellows. La plupart des traitements vasculaires que nous administrons se font par les artères fémorales ou radiales. Nous faisons de minuscules trous, d'un ou deux millimètres, et avançons en nous fiant à l’imagerie, car il n'y a pas de caméra dans les vaisseaux sanguins. Nous injectons un produit de contraste à base d'iode dans le vaisseau pour éclairer le chemin pendant que nous regardons l'écran. C'est comme une radiographie en continu et c'est très cool, comme un jeu vidéo, de se frayer un chemin dans les vaisseaux pour arriver là où on doit aller. Nous injectons un produit de contraste à base d'iode dans le vaisseau pour éclairer le chemin pendant que nous regardons l'écran. C'est comme une radiographie en continu et c'est très cool, comme dans un jeu vidéo, de naviguer à travers les vaisseaux pour arriver à destination. En plus des traitements vasculaires de routine que je fais à Saint-François, j'effectue une foule d'autres interventions les jours où je travaille dans deux autres hôpitaux de la ville: Hôtel-Dieu (oncologie) et Laval (cardiaque et pulmonaire). Je peux m’occuper des cas de l'urgence, comme installer des drains dans des cavités infectées, comme des abcès et des reins obstrués, traiter des ruptures d'anévrisme, ou arrêter des hémorragies internes par embolisation, comme après un traumatisme de la rate. Je pose des voies veineuses, comme les cathéters de dialyse et cathéter veineux de type PICC Line, et je fais des biopsies. Pour le traitement du cancer, je peux faire deux choses: introduire une aiguille dans les tumeurs pour une thermo-ablation (avec de la chaleur ou du froid), ou administrer la chimiothérapie et la radiothérapie directement par l'artère nourricière de la tumeur puis l'occlure (ce que nous appelons chimioembolisation ou radioembolisation). C'est pourquoi je travaille souvent avec d'autres cancérologues, dont mon père avec qui je collabore parfois dans le traitement d'un patient atteint d'un cancer hépatique. Comme c'est cool! 14 heures J'aime manger tard, alors j'ai l'habitude de me rendre à la cafétéria de l'hôpital où je travaille pour un dîner tardif avant de retourner dans la salle d'angio pour le cas suivant. Je n'apporte jamais de nourriture de la maison, si ce n'est une barre protéinée pour manger entre deux interventions en fin de matinée. 17 heures C'est l'heure de quitter le travail, à condition que je ne sois pas encore en train de travailler sur un cas ou que je ne sois pas de garde. Au cours d'une semaine de garde typique, je peux être amené à revenir deux à quatre fois, alors que la fin de semaine, je peux revenir de trois à huit fois (c’est très variable). La plupart du temps, je rentre chez moi pour faire du cardio et de la musculation (les salles de sport étant fermées, je m'entraîne chez moi) ou pour jouer au hockey, au golf ou à d'autres sports extérieurs qui sont autorisés pendant la pandémie. Faire de la musculation et du sport m'aide vraiment en me donnant de l'énergie. 19 heures Audrey et moi soupons ensemble ou avec la famille et les amis. Ces occasions ont bien sûr été rares ces deux dernières années, mais nous sommes ravis de voir les restrictions sociales levées pour pouvoir recommencer à sortir. Nous regardons un peu la télévision et Netflix le soir et parlons du moment où nous pourrons enfin voyager à nouveau. 23 heures C'est l'heure de se coucher. C'est le moment pour moi de réfléchir à quel point la vie est belle pour moi ces jours-ci. Une carrière en médecine demande beaucoup de sacrifices. Mais c'est aussi très gratifiant et très amusant. Je profite pleinement des fruits de mon travail - comme l'a dit Mark Cardwell.

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