Québec veut accélérer la formation universitaire des infirmières

La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, a annoncé la mise sur pied d’une passerelle vers le baccalauréat en sciences infirmières qui permettra aux étudiants de ce programme de compléter leur formation en 24 mois plutôt qu’en 36 mois, comme c’est le cas pour la plupart des baccalauréats. Cette initiative vise les étudiants d’autres disciplines universitaires possédant les préalables requis et non celles qui passent par la formation DEC-BAC, très populaire auprès des étudiantes. Ces préalables universitaires seront connus au cours des prochains mois, selon un communiqué du gouvernement. «Ce projet de passerelle permettra d’accélérer la diplomation d’étudiantes et d’étudiants en sciences infirmières sans faire de compromis sur la qualité des connaissances et des compétences acquises au cours de la formation», a affirmé la ministre McCann. Ce projet pilote sera offert dès 2023 à l’Université de Montréal et à l’Université de Sherbrooke. Selon la vice-doyenne aux études de 1er cycle à la Faculté des sciences infirmières à l’Université de Montréal et responsable du projet, Marjolaine Héon, cette passerelle atténuera «le déficit d’effectifs infirmiers au Québec, en plus de contribuer à la relève de la profession infirmière partout dans la province». Le ministère de l’Enseignement supérieur investira près de 500 000$ au cours des deux prochaines années dans ce programme qui est déjà offert dans plusieurs universités ailleurs au Canada. Un pas vers le BAC obligatoire? L’annonce de ce projet est faite au moment où le débat sur le baccalauréat obligatoire refait surface dans la sphère publique. Plusieurs associations du domaine de la santé, dont le Collège des médecins, estiment que le baccalauréat devrait être obligatoire alors que les organismes liés au domaine de l’éducation défendent le cours collégial. Interrogé à ce sujet, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a tranché pour l’instant: pas question de se priver des infirmières du collégial, surtout avec la crise sanitaire actuelle. Même si ce diplôme n’est toujours pas obligatoire, une infirmière sur deux l’a décroché. Cette proportion est appelée à augmenter dans les prochaines années puisqu’à l’heure actuelle, 59% des diplômés continuent leur parcours scolaire à l’université au terme de leur formation collégiale. À lire aussi: Infirmière: le débat sur le baccalauréat refait surface

Québec veut accélérer la formation universitaire des infirmières

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