Procréation assistée: le projet de loi doit être revu, plaident les obstétriciens-gynécologues

L’Association des obstétriciens-gynécologues du Québec (AOGQ) estime qu’il doit y avoir une séparation plus claire entre les considérations budgétaires du gouvernement et les bonnes pratiques médicales.L’AOGQ participait la semaine dernière aux consultations particulières sur le projet de loi 20, qui vise notamment à revoir les modalités du programme public de procréation médicalement assistée.D’entrée de jeu, la présidente de l’AOGQ, la Dre Isabelle Girard, a souligné que le programme public a connu, à bien des égards, un très grand succès. Elle a cependant admis que le programme a manqué d’encadrement, ce qui a entraîné « des dérapages ».« Nous comprenons qu'il faut que le programme fasse l'objet d'une rationalisation pour des raisons budgétaires et qu'il faut mieux encadrer la couverture », a déclaré la Dre Girard.« Nous voulons soumettre respectueusement que le gouvernement devrait se concentrer à énoncer clairement ce qui est couvert, ce qui n'est pas couvert et laisser [les] sociétés savantes définir l'application des soins de procréation médicalement assistée », a poursuivi la présidente de l’AOGQ.Lors de son intervention, la Dre Girard a donc demandé au ministre Gaétan Barrette de retirer les articles « qui viennent présumer des critères comme l'âge, le nombre d'inséminations artificielles, le nombre de relations sexuelles requises avant une fécondation in vitro ».À titre d’exemple, la Dre Girard a souligné que le gouvernement a le droit de ne pas couvrir la fécondation in vitro pour les femmes de moins de 18 ans et celles âgées de plus de 42 ans, mais qu’il ne devrait pas interdire le droit à ces patientes de recourir à cette intervention si c’est médicalement recommandé.Comme troisième recommandation, l’AOGQ a mentionné qu’il soit clairement stipulé dans le projet de loi 20 que les services de procréation médicalement assistée sont couverts par l'assurance maladie lorsqu'ils sont effectués dans le cadre d'activités de recherche dans les centres hospitaliers universitaires les offrant.L’AOGQ a également prôné la création d’un registre des naissances, qui est prévu depuis l’existence du programme public de procréation assistée et qui aurait, à son avis, évité « des ratés ».

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