Possibles ruptures de services dans les urgences: les médecins appelés à se rendre disponibles

Afin d'éviter des ruptures de services dans les urgences, les omnipraticiens sont appelé à se rendre disponibles durant les deux premières semaines au début de mars.« Afin d’assurer l’accessibilité au service d’urgence d’une installation d’un CISSS ou d’un CIUSSS confronté à une possible rupture de services en raison d’un manque d’effectif, les parties négociantes ont convenu de la Lettre d’entente 297 », indique un message de la la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) daté du 22 janvier.Selon cette Lettre d’entente, le médecin reçoit 6 471 $ par semaine de disponibilité offerte s’il n’est pas dépêché dans un établissement de santé. S’il est dépêché, le médecin reçoit 5 582 $ par semaine. Ce montant exclut la rémunération des services rendus.Pour se porter candidat, le médecin de famille doit détenir des privilèges pour exercer dans un service d’urgence ou en avoir détenu au cours des trois dernières années. Le candidat doit être disponible une semaine ou plus entre le 1er et le 14 mars prochains et accepter d’être dépêché à quelques heures de préavis dans un établissement où il y a risque de rupture de services.Soulignons qu'en octobre dernier, la RAMQ avait appeler les omnipraticiens à se rendre disponible pour le temps des Fêtes du 21 décembre au 3 janvier.Pas de pénurie de médecinsMalgré ce nouvel appel de candidatures, il n’y a pas de pénurie généralisée de médecins dans les urgences du Québec, souligne la présidente de l’Association des médecins d’urgence du Québec (AMUQ), la Dre Judy Morris, urgentologue à l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal. « Il y a des urgences qui ont des situations particulières, mais seulement dans quelques urgences », souligne-t-elle.Ces « situations particulières », ce sont les éclosions de COVID-19 qui ont eu lieu dernièrement dans certaines urgences. À Montréal, les urgences de l’Hôpital Fleury, de Santa-Cabrini et de Maisonneuve-Rosemont ont été touchées par ces éclosions. Résultat : des médecins d’urgence ont été infectés par la COVID-19 et ont dû être retirés de leur milieu.À lire aussi: Hôpital: le personnel de la santé est à bout de souffleCes absences ont fragilisé les équipes médicales, reconnaît la Dre Morris. « Toutefois, cette situation est ponctuelle et temporaire puisqu’après s’être isolés les médecins reviennent. »La situation est beaucoup plus préoccupante chez les infirmières et les inhalothérapeutes. Plusieurs d’entre elles sont en congé de maladie ou ont tout simplement décidé de quitter leur profession.La pénurie est telle que des médecins se sont fait demander s’ils seraient éventuellement prêts à faire des tâches d’infirmières, rapporte la Dre Judy Morris.Pour se porter candidats, les médecins doivent remplir le formulaire d’inscription et le retourner au Centre national Médecins-Québec au plus tard le 5 février. L’attribution des semaines de disponibilité s’effectue sans attendre la fin de la période d’appel de candidatures.

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