PL67: les pharmaciens GMF veulent avoir voix au chapitre

Dans le sillage des auditions du PL67, qui se sont déroulées du 18 au 24 septembre devant la Commission des institutions de l’Assemblée nationale, le Réseau québécois des pharmaciens de groupes de médecine de famille (RQP GMF) salue à son tour l’élargissement du rôle et des activités des pharmaciens prévus dans le projet de loi, mais souligne l’importance de bonifier la présence des pharmaciens dans les GMF, complémentaires selon eux des pharmaciens communautaires et hospitaliers. «Ceci, d’une part pour mieux répondre aux besoins grandissants des patients et soutenir les équipes des GMF et, d’autre part, soutenir les pharmaciens communautaires dans leurs rôles élargis», peut-on lire dans un communiqué que ProfessionSanté.ca a pu consulter. Des professionnels relais et ressourceLe RQP GMF insiste ainsi sur le rôle central des pharmaciens GMF au sein des équipes interdisciplinaires de première ligne, en termes «d’ajustement des thérapies de manière autonome» comme de partage des connaissances, dans une optique d’optimisation des soins aux patients. Intégrés par le MSSS dans le cadre des GMF en 2015, les pharmaciens sont aujourd'hui présents dans 95 % des 377 groupes de médecine de famille de la province, et la communauté de pratique RQP GMF regroupe actuellement plus de 475 pharmaciens GMF.«La pratique collaborative est incontournable pour une prise en charge optimale par le bon professionnel au bon moment du parcours de soins», rappelle le document. À lire aussi: En GMF, renforcer la collaboration en amont de la consultation médicale pour améliorer l’accèsSelon le RQP GMF, les pharmaciens et pharmaciennes en GMF jouent un rôle pivot à plusieurs égards:dans les situations de besoins médicamenteux complexes requérant des suivis longitudinaux avec un temps dédié;dans l’analyse des pharmacothérapies complexes et l’optimisation les traitements en amorçant, ajustant ou cessant les médicaments au besoin;en assurant la continuité des soins avec les pharmaciens communautaires et hospitaliers en leur qualité de relais pour des patients du GMF, grâce à des conditions de travail «plus propices à des consultations complètes», ou en collaborant avec eux pour des prises en charge et l’ajustement des thérapies;en répondant aux questions des patients comme des professionnels concernant la pharmacothérapie, permettant ainsi de décharger les médecins de famille et d’améliorer l’accès;en évitant «régulièrement des visites à l’urgence et des rendez-vous médicaux urgents en lien avec les médicaments».Le RQP GMF insiste notamment sur l’importance des ententes de pratique avancée en partenariat (EPAP) en place dans plusieurs GMF du Québec, qui permettent «une grande autonomie des pharmaciens au niveau de la prescription et une résolution plus rapide de certaines problématiques» – les EPAP ont d'ailleurs été évoquées à plusieurs reprises lors des auditions du PL67 afin d'expliquer la nécessité d’un titre de spécialiste pour les titulaires de la maîtrise.Le Réseau réitère ainsi sa demande au ministère de la santé de bonifier leur temps de présence afin de «remplir pleinement leur rôle» et, à terme, de fluidifier et améliorer l’accès aux soins de première ligne, notamment pour les patients orphelins des guichets d’accès de la première ligne (GAP) avec des besoins pharmacologiques importants.

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