Projet de loi 43: le Collège des médecins veut des mécanismes de surveillance équivalents pour les IPS

Bien qu'il se dise en faveur des dispositions générales du projet de loi no 43 visant à accroître l'autonomie professionnelle des infirmières praticiennes spécialisées (IPS), le Collège des médecins du Québec a mis de l’avant certaines exigences devant être remplies pour garantir que les soins dispensés par les IPS soient, à son avis, «optimaux».Le Collège a présenté son mémoire lors des consultations particulières sur le projet de loi no 43 devant la Commission parlementaire de la Santé et des Services sociaux.Le projet de loi permettra notamment aux IPS de diagnostiquer les maladies courantes, de déterminer des traitements médicaux et d’effectuer le suivi des grossesses normales ou à faible risque.Il offrira aussi aux IPS la possibilité d’effectuer certains examens ou d’accomplir certains actes réservés jusque-là aux médecins, notamment en matière de santé et de sécurité du travail, d’aide aux personnes et aux familles, d’assurance automobile, de santé et de services sociaux et de services de garde éducatifs à l’enfance.En commission parlementaire, le Collège a déclaré d'entrée de jeu que les modifications présentées dans le projet de loi permettront «de mieux utiliser les compétences des IPS et des médecins en ayant recours au bon professionnel au bon moment, et ce, au plus grand bénéfice des patients».Le Collège réitère néanmoins la recommandation qu'il avait déjà formulée de maintenir l'examen de certification des connaissances et des compétences cliniques des IPS. De son point de vue, il est essentiel que les connaissances des IPS soient évaluées avant qu'elles débutent dans la profession.À lire aussi: Les médecins spécialistes préoccupés par la formation des superinfirmièresLe Collège insiste également sur la nécessité que les exigences en matière de formation continue des IPS soient précisées.De plus, il demande que des mécanismes d'inspection professionnelle des IPS soient instaurés dans les meilleurs délais. À ce titre, le Collège suggère d'ailleurs que des inspections conjointes soient effectuées pour ce qui est des activités médicales visées par le projet de loi.Par ailleurs, le Collège demande que les programmes de formation des IPS soient actualisées pour tenir compte des nouvelles dispositions contenues dans le projet de loi.«Ce nouveau modèle de soins ne profitera à la population que si les actes posés par les IPS sont soumis aux mêmes exigences que celles auxquelles se conforment déjà les médecins. Voilà pourquoi nous sommes persuadés que le nouveau cadre législatif doit prévoir l'imposition d'un examen de certification de fin de formation, ainsi que des mécanismes d'évaluation, d'inspection professionnelle et de maintien des compétences, analogues à ceux qui existent chez les médecins pour des activités similaires», a affirmé le Dr Mauril Gaudreault, président du Collège des médecins.

Projet de loi 43: le Collège des médecins veut des mécanismes de surveillance équivalents pour les IPS

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes