Pertinence des actes médicaux: les cardiologues et les généticiens ciblés par les nouvelles mesures

D’abord, en cardiologie, l’IPAM veut restreindre les réclamations d’une visite principale ou de contrôle en télémédecine. Lors de cette consultation, un honoraire ne peut pas être réclamé pour la programmation ou la vérification d’un défibrillateur interne sous contrôle électrocardiographique (Code 00313). Des honoraires ne peuvent non plus être réclamés pour la vérification des seuils de sensibilité et d’entraînement sous contrôle électrocardiographique avec programmation d’un stimulateur cardiaque unifocal permanent (code 00685) ou bifocal permanent (00693), le cas échéant. De plus, le cardiologue ne peut pas réclamer des sommes pour les suivis réalisés en télémédecine pour le même patient, par le même médecin, le même jour. Des économies récurrentes de 2,2 M$ ont été évaluées en lien avec cette mesure qui est entrée en vigueur le 1er avril dernier. Banque d’heures réduite D’autre part, l’Institut a décidé de réduire deux banques d’heures de 50% pour les activités professionnelles compte tenu de leur faible utilisation. «Une partie des sommes allouées pour ces activités pourrait être utilisée à meilleur escient pour l’accès à la médecine spécialisée», indique l’IPAM. La banque d’heures pour le compte d’une table régionale des infections nosocomiales passe de 3000 heures à 1500 heures annuellement. Toutefois, une banque d’heures supplémentaires de 250 heures pourra être utilisée selon les besoins. De plus, la banque d’heures pour le compte d’un établissement passe de 13 115 à 6558 heures. En vigueur depuis mars dernier, cette mesure pourrait rapporter des économies récurrentes de 1,7 M$. Le supplément pour complexité Du côté du médecin généticien, le supplément pour complexité de l’investigation de laboratoire sera soit aboli ou réduit, selon la situation. Rares et complexes à organiser il y a quelques années, ces investigations sont désormais moins complexes et plus courantes qu’auparavant, bien qu’elles représentent encore une tâche supplémentaire, observe l’IPAM dans sa plus récente infolettre La Pertinente. Conséquemment, neuf codes associés à ces investigations ont été jugés désuets ou non conformes aux bonnes pratiques, et ont été abolis: 09614 - Disaccharidases 09620 - Fumarylacétoacétate hydrolase 09621 - Galactose-1-PO4 uridyl transférase 09627 - Acide hippurique 09631 - Acide phytanique (quantitatif) 09643 - Mucopolysaccharides (qualitatif) 09649 - Autres métabolites 09659 - Étude moléculaire d’un même gène par test de troncation d’un ou plusieurs fragments différents de la protéine codée par le gène étudié 09668 - Étude moléculaire d’un même gène par Southern génomique utilisant une ou plusieurs réactions de digestion (polymorphisme) Par ailleurs, quatre codes ont plutôt fait l’objet d’une réduction tarifaire: 09005 - Cabinet privé: de 30,05 $ à 10,10$ 09010 - Hospitalisation: 40,45 $ à 10,10$ 09018 - Externe: 40,45$ à 10,10$ 09025 - Centre hospitalier de longue durée: 30,05 $ à 10,10$ Les économies récurrentes, avec cette mesure qui entrera en vigueur le 1er mars prochain, sont évaluées à 155 777$. 400 M$ pour la reprise des activités Rappelons qu’en février dernier, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a annoncé 13 investissements soutenus par l’IPAM, totalisant près de 440 M$, afin d’améliorer l’accès aux services en médecine spécialisée. L’objectif de réinvestissement est de 766M$ répartis dans 22 projets, dont 400M$ destinés à la reprise des activités post-COVID comme les chirurgies et les autres activités délestées. Entre autres, 14,8 M$ sont voués à l’hospitalisation à domicile en santé mentale, 10,3 M$ aux unités d’intervention brève (UIB) en psychiatrie et 4,6 M$ au centre de soutien des services numériques en santé.

Pertinence des actes médicaux: les cardiologues et les généticiens ciblés par les nouvelles mesures

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes