Nouveaux produits: Cotellic (Hoffmann-La Roche) et Viacoram (Servier)

Cotellic(Hoffmann-La Roche)Nom générique : cobimétinibClasse pharmacologique : antinéoplasiqueIndication : traitement du mélanomePosologie : 60 mg une fois par jour, 21 jours/28, avec ou sans nourritureLe Cotellic est indiqué pour le traitement du mélanome métastatique ou non résécable à mutation BRAF V600. Il doit être utilisé en association avec le vémurafénib.Le cobimétinib est un inhibiteur des protéines kinases MEK1/2. Le vémurafénib est un inhibiteur de la kinase BRAF. Ils ciblent tous deux la voie MAPK, une voie de signalisation clé pour la régulation de la prolifération, du cycle, de la survie et de la migration cellulaires, ainsi que pour l’angiogenèse.Précautions et effets indésirablesLes principaux effets indésirables rapportés au cours d’une étude avec l’association cobimétinib/vémurafénib ont été les nausées, les vomissements, la diarrhée, les éruptions cutanées, la hausse de la CPK, la photosensibilité, la hausse des enzymes hépatiques et la fièvre. L’hypertension figurait aussi parmi les effets indésirables les plus fréquemment mentionnés.De plus, des cas de diminution de la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) ont été signalés. Une interruption du traitement, la réduction de la dose ou l’arrêt de la thérapie pourrait être nécessaire. Il n’est pas recommandé d’administrer le cobimétinib aux patients dont la FEVG est inférieure à 50 % (ou sous la limite inférieure de la normale pour l’établissement) au départ.Des cas de photosensibilité extrême ont été signalés au cours du traitement d’association. Les patients doivent être avisés qu’il leur faut éviter de s’exposer au soleil, porter des vêtements protecteurs et appliquer un écran solaire et un baume à lèvres couvrant les UVA et les UVB d’un FPS d’au moins 30. Une interruption du traitement, la réduction de la dose ou l’arrêt de la thérapie pourrait là aussi être nécessaires.D’autres événements indésirables pourraient aussi nécessiter des ajustements de la thérapie. Ces effets incluent, notamment, les cas d’hémorragies, d’hépatotoxicité, de troubles oculaires (rétinopathie séreuse, occlusion veineuse rétinienne), d’éruptions cutanées ou d’élévation de la CPK et de rhabdomyolyse.Plusieurs surveillances doivent être effectuées régulièrement durant le traitement, dont l’évaluation de la FEVG, l’ECG, la tension artérielle, la fonction hépatique, les taux sériques de CPK et la créatinine. Il convient aussi d’effectuer des examens ophtalmologiques, des évaluations dermatologiques, et d’être à l’affût de signes et de symptômes de saignement en obtenant, notamment, des formules sanguines complètes avant et durant le traitement.PosologieLa dose recommandée de cobimétinib est de 60 mg par jour durant 21 jours, suivie d’un arrêt de 7 jours. Ce cycle de 28 jours doit se poursuivre jusqu’à ce que le patient n’en tire plus aucun bénéfice ou qu’une toxicité inacceptable survienne.Des ajustements posologiques peuvent être nécessaires si des réactions indésirables se manifestent. Les doses peuvent devoir être réduites à 40 mg, puis à 20 mg une fois par jour, selon l’évolution de la réaction. Si la dose a dû être réduite en raison d’un effet indésirable, elle ne doit pas être réaugmentée par la suite.Interactions médicamenteusesLe cobimétinib est métabolisé par le CYP3A. Il ne doit pas être administré avec un inhibiteur puissant ou modéré du CYP3A. Toutefois, si l’administration concomitante à court terme (14 jours ou moins) d’un inhibiteur modéré du CYP3A est inévitable pour un patient qui reçoit du cobimétinib à la dose de 60 mg par jour, il est recommandé de réduire la dose à 20 mg par jour durant la coadministration. Un suivi étroit de l’innocuité doit alors être effectué. Lorsque l’inhibiteur modéré du CYP3A est cessé, on doit reprendre l’administration du cobimétinib à la dose antérieure. Par contre, si le patient recevait déjà une dose réduite de cobimétinib, soit 40 ou 20 mg par jour, le fabricant recommande de ne pas administrer d’inhibiteur modéré du CYP3A.Il est également recommandé d’éviter l’administration concomitante d’inducteurs puissants ou modérés du CYP3A.Efficacité cliniqueLa principale étude ayant mené à l’homologation du cobimétinib était une étude multicentrique, randomisée, à double insu et contrôlée par placebo. L’objectif principal était d’évaluer l’efficacité et l’innocuité du cobimétinib associé au vémurafénib, comparativement à celles du placebo associé au vémurafénib, chez des patients n’ayant jamais reçu de traitement pour le mélanome localement avancé non résécable ou métastatique, positif pour la mutation BRAF V600.Le principal critère d’évaluation était la survie sans progression évaluée par l’investigateur. Les paramètres secondaires évalués incluaient, notamment, la survie globale, le taux de réponse objective et la durée de la réponse. L’état de santé général et la qualité de vie étaient aussi mesurés à l’aide d’un questionnaire.Le suivi médian de tous les patients a duré 7,3 mois au total. Les résultats ont montré une survie sans progression médiane de 9,9 mois chez les patients du groupe cobimétinib/vémurafénib, comparativement à 6,2 mois pour les patients du groupe placebo/vémurafénib. L’analyse intérimaire de cette étude n’avait pu montrer une amélioration statistiquement significative quant à la survie globale.Depuis lors, de nouvelles données sont disponibles, notamment pour la survie globale. Ainsi, après un suivi médian de 18,5 mois, la survie globale médiane des patients ayant reçu l’association cobimétinib/vémurafénib était de 22,3 mois, comparativement à 17,4 mois pour ceux du groupe vémurafénib seul. De plus, la survie globale à deux ans était de 48 % pour ceux ayant reçu la thérapie combinée, comparativement à 38 % pour ceux du groupe vémurafénib seul.ConclusionLe cobimétinib est un nouvel ajout à l’arsenal thérapeutique du traitement du mélanome métastatique ou non résécable. Les résultats disponibles jusqu’à présent ont montré que l’association cobimétinib/vémurafénib pouvait augmenter la survie sans progression et la survie globale, comparativement au vémurafénib utilisé seul. Le traitement pharmacologique du mélanome évolue rapidement depuis quelques années; plusieurs nouvelles molécules ont été mises au point et elles ont été étudiées en monothérapie ou en traitement d’association. Des données supplémentaires sont nécessaires afin de préciser la place de chacune d’entre elles.Viacoram(Servier)Noms génériques : Périndopril arginine et amlodipineClasse pharmacologique : IECA et dihydropyridineIndication : Traitement de l’hypertension artériellePosologie : Un comprimé une fois par jourLe Viacoram est indiqué pour le traitement de l’hypertension essentielle légère à modérée. Il peut être utilisé comme traitement initial. Le sel de périndopril contenu dans le Viacoram (périndopril arginine) est différent de celui contenu dans le Coversyl (périndopril erbumine). Les doses recommandées sont différentes. Il n’est donc pas indiqué de passer des agents individuels au Viacoram.Le Viacoram est offert en trois teneurs, soit 3,5 mg/2,5 mg – 7 mg/5 mg et 14 mg/10 mg de périndopril arginine et d’amlodipine, respectivement. La dose initiale recommandée est de 3,5 mg/2,5 mg une fois par jour, de préférence le matin et avant un repas. La dose peut ensuite être augmentée à 7 mg/5 mg, puis à 14 mg/10 mg une fois par jour, si nécessaire, en laissant s’écouler quatre semaines entre chaque augmentation de dose. Le fabricant considère que le Viacoram est contre-indiqué chez les patients dont la clairance à la créatinine est inférieure à 60 mL/minute et ne le recommande pas en cas d’insuffisance hépatique.

Nouveaux produits: Cotellic (Hoffmann-La Roche) et Viacoram (Servier)

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