Nombre de médecins en exercice: l'ICIS présente l'impact de trois scénarios sur 20 ans

L’Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) a publié un rapport présentant trois scénarios différents afin de mesurer l'impact qu'auraient ceux-ci sur le nombre de médecins qui seront sur le marché du travail au cours des 20 prochaines années. Le premier scénario sur lequel s’est concentré l’ICIS portait sur le nombre de places dans les facultés de médecine. Dans ce scénario, si les étudiants en médecine augmentent de 10% à partir de 2019, il y aurait près de 3800 médecins de plus d’ici 2039 par rapport à la référence actuelle, pour un total autour de 135 000. Près de 1730 de ces nouveaux médecins seraient des généralistes. Le deuxième scénario portait sur le nombre de places dans les programmes de résidence. L'ICIS a vérifié qu'une augmentation de 20% de ces places se traduirait par près de 11 200 médecins de plus en exercice en 2039 comparativement à aujourd'hui. Le troisième scénario visait pour sa part à voir ce qui se produirait si les décideurs prévoyaient mieux le nombre de médecins qui prendront leur retraite. Si, à titre d'exemple, le nombre de départs à la retraite augmente de 20% d'ici 2039, l'ICIS anticipe qu'il y aurait 2 400 médecins de moins sur le marché du travail. Si, au contraire, le nombre de départs à la retraite diminuait de 20%, il y aurait 3000 médecins de plus en exercice. L'ICIS prévient cependant que «dans les dernières années, les autorités compétentes ont fortement investi dans les ressources humaines de la santé, y compris la formation des médecins». Conséquemment, les trois scénarios ne tiennent pas compte des nouveaux investissements». L’ICIS mentionne également que les effets des interventions transparaissent seulement plusieurs années après, puisque les études en médecine s’étalent sur plusieurs années. À lire aussi : La littératie médicale permet aux patients de mieux comprendre leur état de santé et favorise leur bien-être «Il faut habituellement de 8 à 10 ans pour former un médecin. Un regard à très long terme sur l'effectif et les besoins prévus peut donc aider les décideurs, sauf qu'on ne peut pas uniquement tenir compte des places dans les facultés de médecine, indique dans un communiqué de presse Deborah Cohen, directrice des Ressources humaines de la santé à l'ICIS. Il faut pouvoir appliquer différents scénarios afin de trouver la bonne combinaison de stratégies à mettre en œuvre. C'est ce qui, combiné à des données plus complètes sur les autres dispensateurs de soins de santé, permettra d'améliorer la planification et la répartition des ressources.» Outre les scénarios susmentionnés, plusieurs autres facteurs influent sur le nombre de médecins en exercice au sein de la main-d'œuvre médicale au Canada. Parmi ces facteurs, le rapport mentionne le taux d'attrition des facultés de médecine et des programmes de résidence, l'immigration de médecins formés à l'étranger, le nombre de médecins qui quittent le Canada et reviennent par la suite, ainsi que la localisation des médecins et le taux de mortalité. «Les trois scénarios qu’on a analysés donnent un avant-goût de toutes les autres variables qu’on pourrait analyser pour pouvoir modéliser au complet toute cette complexité de comment prédire l’effectif de médecins à long terme», avance Jocelyn Rioux, analyste principal pour les ressources humaines de l’ICIS.

Nombre de médecins en exercice: l'ICIS présente l'impact de trois scénarios sur 20 ans

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